Monday, October 27, 2008

Images de la crise


























Sunday, October 26, 2008

L'incertitude des beaux jours


L'été est à présent terminé. Le soleil s'est éclipsé, les vacanciers sont partis, les baraques sont fermées. Il fait nuit sur la plage, je marche seule.

Des papiers s'envolent autour de moi, le vent accelère son souffle. Il fait nuit sur le remblai.
Personne ne croise mon chemin. Plus personne pour me bousculer, les musiciens ont joué leur dernière partition. Nous sommes désormais seuls. Seuls, toi et moi et tous ces habitants qui attendront le retour des beaux jours pour sortir leur chaise et s'asseoir face à la mer.

Quelques surfeurs chercheront les mauvaises vagues, celles qui font fuir les touristes, celles qui effraient les inexpérimentés. Il fait nuit noire sur le remblai. Le silence n'existe pas ici. Il équivaut au murmure de la mer. Il est empli de l'écho de l'océan.

Tes bras me manquent, ils me rassuraient face à ce déchaînement de la nature. Tu ramenait ces soirs joyeux mes cheveux derrière mon visage pour mieux contempler mes traits, pour te voir octroyé un baiser.

La nuit sombre sur le remblai me donne froid. Elle glace mon sang et mon esprit obnubilé par le ressac ne se dégage plus des va et vient des vagues. Il faudrait sans doute que je rentre, que je quitte ce lieu de solitude comme tous l'ont fait avant moi. Mais, je suis prise, amoureuse, emprisonnée. Je me retourne et je ne vois rien. Plus de glace, plus de gaufre, plus de ballon, plus de vie. Je serai là au retour des beaux jours et j'aurai espéré peut être plus que tous qu'ils reviennent. Que le soleil éclaire à nouveau mon visage et que porté par la légèreté d'un souffle estival ton insouciance s'empare à nouveau de moi.

Saturday, October 25, 2008

Eclosion éclatante

J’aime quand tout va de travers, quand tout se dérègle. Quand paniqués les gens de la vraie vie celle du quotidien fastidieux, ceux qui vivent des quarts d’heures laborieux ne savent plus où donner de la tête et comment réagir.

J’aime quand les rôles sont inversés, quand les repères sont brouillés.

J’aime quand tout est désorganisé, quand le pull est par terre, quand la casserole est toujours dans l’évier, quand le rouge à lèvre est dans le salon et que ta tête repose sur mes seins.

J’aime quand tout est faux. Que je sors le matin, bien habillée, toute élégante, que je fais claquer mes talons au sol que j’imite les plus grandes que je me crois très très belle. Que je poursuis ma journée en donnant des indications, instructions en prenant des rendez-vous, en en repoussant certains. J’aime quand je brandis mon stylo rouge que je m’insurge contre une faute d’orthographe, que je fais l’offusquée.

Je me revois encore dans la cour de l’école créant un jeu en imitant des rôles, courant partout, essayant de convaincre toute oreille ouverte qu’il faut établir telle règle et refuser telle autre. Ma jupe est souple, ma naïveté entière, mon esprit malicieux, mes joues bien gonflées, je n’ai que sept ans, je ne te connais pas encore mais j’ai déjà tout pour t’aimer.

Rien de plus, rien de moins. Plus tard je serais secrétaire, avocate, professeur, j’aurai de grandes lunettes qui me donneront un air strict, j’aurai de belles jupes moulantes qui dessineront mes formes, j’aurai un crayon à la main pour pouvoir tout noter, tout écrire. J’ai tout cela et je n’ai pourtant rien.

J’aime quand tout est prévu d’avance que tu arrives en balayant mes plans comme de vieux projets tout poussiérieux et déjà hors d’usage. Quand tu m’accueilles en me prenant la main, que tu t’armes de ton silence pour laisser parler tes yeux. Quand tu lis sur mes lèvres, quand tu joues avec moi, quand tu fais des bulles, quand tu regardes mes fesses, quand tu fais mine pour ceci quand tu fais la moue pour cela, quand il est trop tôt pour se quitter, quand il est déjà trop tard ; pourquoi ne s’être pas vu avant ?

Il est quatre heures, je fais des bruits. Il est quatre heures tu dors dans le lit.

Il est quatre heures j’ai envie de toi, il est quatre heures tu dors avec moi.

Il est quatre heures, je voudrais te réveiller.

Il est quatre heures tu dors comme un bébé.

Il est quatre heures cinq, je me décide, je me lance.

J’ai encore peur que tu repousses mes avances.

L’intemporalité je voudrais que ce soit moi. Aller à l’opéra en salopette, me regarder dans la glace, faire rire, faire sourire, faire réagir, énerver, agacer, faire vivre ceux qui sommeillent, réveiller ceux qui sont trop absorbés, être trop folle pour s’en apercevoir, pas assez pour sombrer dans le désespoir. Eteins la lumière j’ai sommeil, ne me regarde pas tu verras que je t’aime.


L’intemporalité je voudrais que ce soit toi. Sonne à ma porte, écris moi, appelle moi, emmène moi. Reviens, cours, saute, ne réfléchis pas, demeure pensif, trouve moi un nouveau surnom encore plus ridicule, fais moi danser dans la cuisine, fais moi manger dans la salle de bain, berce moi, chuchote, plus bas, encore, stop, arrête tu me fais des chatouilles.

L’intemporalité je voudrais que ce soit toi et moi. Je ne sais comment, je ne sais où je ne sais je ne sais, je ne sais pas. Si attendez, je sais un peu quand même. Mais je ne vous direz rien.

Monsieur, puis je vous empruntez votre cendrier s’il vous plaît ?

Monsieur, puis-je renversez mon café sur votre pardessus ?

Monsieur, puis-je vous demandez qui vous êtes ?

Si tu arrives à refaire tout ce que je fais, alors tu deviendras mon amant. Je descendrais avec celui qui fera les choses plus extraordinaires. Pourquoi je ne veux pas allez à Capri ? Parce que tu es un âne. Tu les aimes mes fesses ?

J’aime les femmes qui pleurent. Un homme peint avec mon sang un cœur sur mes draps et écris la date de notre amour ainsi que nos noms.

Un homme se lève un matin court desespèrement un dimanche, m’offre une rose qu’il a volé chez le voisin.

Un homme se lève et pars de chez moi, j’ai peur, il revient avec encore plus d’amour.

Un homme se lève un matin, il m’entraîne dehors, il fait froid, je me lève, je le suis. Nous arrivons sur la plage, il dessine sur le sable ces mots : « je t’aime », puis il court, il hurle je ne suis même plus là, il est seul avec sa liberté, il est seul et moi je ne contrarie ni lui ni elle.

Celui-là je voudrais que ce soit toi.

Je t’aime plus pour tout ce que tu n’es pas que pour ce que tu es.

Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas, parce qu’un jour je me dirais, tu vas vieillir et devenir moche. Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas parce que je me dirais si tu es beau tu es forcément bête.

Si tu étais grand orateur je ne t’aimerais pas parce que je me dirais que ta bouche se mue si vite qu’elle profère forcément plus que ce que ton cœur peut produire.

Si tu étais riche je ne t’aimerais parce que tu ne connaîtrais pas la valeur des choses, car tu ne saurais pas lier ton âme à des objets.

Je n’ai qu’une seule vie alors dans ma vie je serai tout. Je serai partout, je serai tout le monde, je serai nulle part, je serai personne. Je n’ai qu’une seule vie alors je veux tout faire, tout voir, tout entendre, je m’épuise, je m’étouffe, de l’air, je n’ai qu’une seule vie et je ne serai jamais que moi-même.

Je danse, j’ai enfilé une tenue décolletée, mis du rouge sur les lèvres, peins mes yeux et je danse. Mes cheveux se balancent, le miroir me renvoie mon image, j’aimerais que tu me surprenne. J’aimerais que tu me trouves belle.

A l’autre bout de la ligne, il y a son regard, plongé dans le vide. A l’autre bout de la ligne il y a ses yeux noirs, ni amande ni ronds, tout juste marrons. A l’autre bout de la ligne il y a ses yeux peints en noir, si expressifs, presque orientaux. A l’autre bout de la ligne, il y a cette femme que je désire tant mais qui est si loin que j’en oublie tout.

Quelle tenue porte-t-elle ? A quoi pense-t-elle ? A cette distance, je ne ressens plus rien, mes vibrations m’ont quitté. Je parle à un fil qui me renvoie une voix pourtant connue. En soi pas très agréable, trop stridente, trop aigue.

Armée de nouvelles chaussures blanches je franchis le pas de la porte. Après de nombreux choix basiques je précise des listes potentielles. Avec de nettes classifications biennales je fabrique les parures de la période.

Il fait un soleil ardent je marche sans réfléchir. Il fera une soirée agréable, je m’apprêterai sans rigueur.

Si le nez de Cléopâtre avait été moins long, la face du monde en aurait été changée.

Si le naseau de Clotide avait été moins longiligne, la férocité du mari énervé aurait été clémente.

Surement lire des chapitres a eu mystérieusement longtemps la faveur des maîtres en apprentissage élémentaire catégoriel.

Vivre demain comme le premier jour de ma vie sans toi, cela je ne le peux pas. M’imaginer, loin de moi, dans les bras d’une autre et sans penser à moi, cela je ne le peux pas. Je refuse de souffrir, j’en ai une peur incontrôlable, incontrôlée, j’ai peur aide-moi, j’ai peur rassure-moi, je te demande souvent pas plus qu’une caresse dans les cheveux, qu’un bisou sur mon front, qu’un sourire complice, qu’un clin d’œil, qu’une parole.
Mademoiselle Berissi est une femme ou la vie féminine exemplarifiée



Chapitre 1- L’agonie mortuaire ou l’écriture de l’angoisse :

Toutes les femmes attendent un homme au lieu de vivre. Il y a une Pénélope en chacune de nous.

Le portail en métal était éclairé par une faible lumière qui n’illuminait que peu de choses. Elle chercha fébrilement le trou de la serrure. Tout était noir autour d’elle. Elle s’accroupit vacillant du fait de ses talons. Tatillonnant autour du trou, elle accrocha soudain sa jupe à un clou mal protégé. Agacée par son incapacité à parvenir à pénétrer dans cette demeure, elle arracha d’un coup sec et sans hésitation sa jupe en voile qui se déchira en un bruit sans écho.

Ce porche peint en noir n’augurait rien de bon. Elle se retourna pour observer la pénombre. Personne. Nulle ombre à l’horizon. C’était peut-être mieux ainsi. L’homme est parfois plus un danger qu’un secours. Et le sien où était-il à cette heure-ci ? Pourquoi avoir accepté cette invitation ? La soirée qui se voulait romantique commençait à tourner au sordide.

Elle attrapa son mobile et à présent déterminée à s’introduire dans cette demeure, elle enfonça enfin la clef dans la serrure. Son envie pressante de se rendre aux toilettes avait sûrement joué un rôle déterminant dans sa détermination subite. Elle courut alors droit devant elle et atterrie précipitamment sur la cuvette. Elle trépigna, serra les genoux les uns contre les autres. Et enfin levant les yeux en signe de soulagement elle sentie le liquide s’écouler lentement. Chaud, très chaud, il descendait lentement. Le fait de s’être retenue avait bloqué son évacuation.

C’était une belle villa décorée avec goût. Un peu trop sophistiquée pour elle sans doute mais ça lui donnait une certaine importance. Détendue à présent, ayant oublié l’heure, son rendez-vous, elle enleva ses chaussures et commença sans retenue à danser en s’imaginant dans un bal sous l’ancien régime devant un miroir aux montures dorées d’une grandeur époustouflante. Le lampadaire en cristal qui surplombait le salon éclairait l’ensemble de la pièce d’une lumière claire et limpide.

Elle virevoltait sur ses doigts de pied le reste de sa jupe tournoyant de droite à gauche et se soulevant sous l’effet du vent qui s’introduisait par la porte qu’elle avait dans la précipitation laissée entrouverte.

Quelques instants plus tard épuisait par ses girondelles enfantines elle s’affala sur l’immense canapé en cuir noir usé qui s’offrait devant elle. Elle pensa alors qu’elle avait soif, elle se dirigea sans plus de scrupule dans la cuisine et se servi dans le frigidère.

Il était à présent plus d’une heure. Elle réalisa alors qu’elle attendait encore son amant sans avoir aucune nouvelle de lui depuis des heures. Ce rendez-vous ressemblait à un lapin. Mais curieux, se dit-elle dans le même temps, dans ce cas là pourquoi m’avoir fait venir chez lui ?

Elle arpentait depuis des heures cette rue déserte. Elle aurait pu en prendre une plate mais non il avait fallu qu’elle choisisse une montée. C’est vrai que c’était le quartier hupé mais quand même. Après tout ils ont toujours peur les richards de croiser leurs donzelles en venant reluquer devant chez eux. C’était pas une si bonne idée après tout. Il faut dire qu’elle attendait là depuis déjà deux bonnes heures sans rien voir venir. Des voitures défilaient devant elle et chaque passage elle sentait lorsqu’elle entre aperçevait les visages des regards de mépris qui lui glaçait encore aujourd’hui le sang. Elle arborait alors ce regard glacial qui vous refroidirait un loup pour se mettre en premier dans cette position méprisante qu’elle avait dû affronter depuis longtemps.

Nouvel allez retour, nouveaux sourires à des hommes seuls. Tiens celui-là il a même pas fait semblant de ralentir, se dit-elle, en ramenant ses cheveux bousculés par la vitesse du véhicule en arrière.

Du haut de sa fenêtre Emilie observait depuis un moment cette femme et s’interrogeait frénétiquement sur son activité présente. Elle s’était d’abord dit qu’il devait s’agir d’une élégante demoiselle qui avait un rendez-vous. La tenue d’abord, visiblement très chic selon les critères encore très pailletés et très voyants d’Emilie. L’attitude ensuite. Elle regardait partout, comme si elle cherchait quelqu’un. Emilie était au fil des minutes devenue captivée par ce rien, cette attente interminable, par cette femme. Elle avait alors décomposé plus attentivement sa tenue. Cette jupe qui épousait les formes bien arrondies de son corps jeune et svelte. Ce décolleté prononcé lui avait fait dire qu’elle aussi elle aurait voulu avoir l’âge d’en porter. Emilie enviait cette femme, elle était excitée du haut de ses seize ans par le destin mystérieux de cette inconnue qui arpentait depuis des heures le trottoir en face de sa fenêtre. Issue d’une famille bourgeoise Emilie n’avait que très peu l’occasion d’être confrontée à ce type de femme. Et pourtant pour Emilie elle représentait l’incarnation de la beauté, de la sensualité, de la femme.

Elle se rêvait déjà dans quelques années, belle et sure d’elle comme l’était l’inconnue du trottoir d’en face attendait que sais je, un ami éperdument amoureux, un mari potentiel, un amant coupable. Elle se rêvait déjà et ressentait une excitation qui lui en avait fait oublier ses devoirs, l’école du lendemain, le cours de sport de huit heures et le danger que sa mère voyant la chambre encore éclairée la découvre là exposée le nez collé à sa fenêtre.

Encore vingt minutes étaient passées, une voiture s’était arrêtée, mais ce n’était que quelques jeunes voulant mettre à l’épreuve la virilité et le courage de leurs amis. Emilie voyant le stationnement ponctuel de cette voiture puis d’autres commença à comprendre malgré son jeune âge que faisait cette femme. Sans pouvoir réellement le formuler en mots, elle se souvint de cette chanson qu’écoutait son père, cette chanson de Brel où il était question d’hommes et surtout de femmes qui comme celle qu’elle observait depuis des heures livraient leurs corps et sans doute involontairement un peu de l’esprit à plusieurs hommes. Elle trouva alors cela très érotique et son imagination poussée par l’heure tardive et la vision quelques jours auparavant des aventures libertines des Liaisons dangereuses s’envola sur un port, des dentelles, des jupes soulevées et des hommes à la pelle plus musclés les uns que les autres, tous avaient les mains rugueuses, des manières sauvages mais un même appétit insatiable.

Ce soir là Emilie s’endormie, le sourire sur ses lèvres encore vierges de toute présence masculine, songeuse et commença pour elle la longue attente empreinte de désir, celle de la femme qui s’ouvre à l’homme.

Sa belle inconnue était, quant à elle, toujours paradant, moins fière, les cernes davantage creusées et elle s’apprétait à accepter ce client de la dernière heure à l’aspect ragoutant. A l’attente allait laisser place la succombance.

C’est dans le sommeil qu’elle succomba sa jupe déchirée repliée entre ses genoux. Elle avait du laisser une vingtaine d’appels en absence sur son portable puis de guerre lasse elle s’était assoupie. Il arriva enfin, la trouvant là étendue et inoffensive. Sa jupe laissée entrevoir ses cuisses qu’il savait si douces et fermes. L’envie d’être blotti à ses côtés lui fit caresser son visage. De ses doigts il frola sa joue et remonta délicatement vers son arcade sourcilière puis vers ses cheveux tout éparpillés qui s’étendaient et se confondaient avec le coussin du canapé.


Restée inerte à ces gestes anodins, il glissa son autre main entre ces cuisses si attirantes. Elle s’éveilla d’un bon puis voyant que c’était lui elle s’étira le plus langoureusement possible, excitée par cette attente interminable, par cette danse devant le miroir et par tout ce que son imagination avait pu lui laisser entrevoir durant cette soirée en tête à tête avec elle-même.


Chapitre 2-La renaissance de la femme ou le lyrisme :



Tel un ange endormi qui déploie ses ailes, tu t’es éveillée ce matin. Ton visage de porcelaine a laissé entrevoir des yeux vitreux d’un bleu d’une puissance indécelable. Telle une poupée blessée et meurtrie tu t’es réveillée sans personne à tes côtés. La chambre vide, vidée de toute présence, cette chambre t’angoisse. Elle se referme sur toi comme un piège sourd et lent. Elle t’étouffe même à présent cette tapisserie si fleurie. Plus rien ne te convient, plus rien ne te reflète. Ton visage pâle, le reflet de tes traits, le sourire a quitté ce beau visage que tu aimais tant.

Ce miroir trahit ton malheur, tu ne ressens plus que de la douleur. Tes ailes ont été froidement brûlées, ton envol a été coupé, tu erres à présent, tu as perdu ta route. Les autres oiseaux ont déjà regagné les terres où le printemps les attend, toi tu es restée là et l’hiver glace ton sang.

La mer s’est retirée, elle n’a laissé que saletés et ordures. La mer s’est retirée et avec elle coquillages et beaux remous. Tu restes seule sur cette plage déserte où le vent se lève. Plus aucun touriste, plus aucun enfant ne rie, les cerfs-volants ont disparu. Ton pas est lourd, tes larmes abondantes. Elles coulent à flot et voilent ta vue. Tes yeux sombres se posent sur tes pas. Tes pas sont forcés, seul l’instinct de vie motive ton mouvement.

Tu es étalée sur ce lit froid tu te retournes, tu le hantes, rien ne le réchauffera. Tu es étendue dans ces draps glacés, tu ne ressens plus rien, le solide ne te réconforte même plus.

Demain tu marcheras seule, revêtue d’un pantalon sombre, tu chemineras lentement, tu arpenteras les rues qui défileront devant toi, tu avanceras sans but, les yeux baissés, demain rien n’aura changé, tu seras la même, impassible, insensible.

Personne ne te regardera, on ne lève pas les yeux sur les femmes tristes, sur celles qui ont perdu le goût de vivre, on se détourne d’elles, comme l’oiseau noir, le sourire les a quittés les hommes avec.

Demain, tes fesses onduleront dans ce pantalon trop serré qui laissera deviner tes formes que tu offrais encore hier à cet homme sans retenue, sans te poser aucune question. Demain tu n’espéreras plus rien, tu revêtiras cet habit sans imaginer sans souhaiter sans espoir.

Ta blancheur synonyme jusqu’à présent de candeur et de douceur deviendra le signe de ton mal-être, ta mauvaise mine effraiera, ton teint pâle éloignera même le plus hardi, même le plus amoureux de tes amants d’antan.

Demain tu seras une poupée délaissée, une femme seule, une femme ni inquiète, ni pressée, le vent ne te bousculera même plus, tu te laisseras porter par ses courants, tu te laisseras guider par des chemins déjà tout tracés, tu ouvriras ta porte, mais tu auras fermé ton cœur.

Ce sourire, tes rires te reviendront comme des images douloureuses, s’accrocheront à toi, te sauteront dessus et ne te lâcheront plus.

Demain ton corps sera dépourvu d’utilité, tu le traîneras comme un fardeau, tu le subiras, tu le haïras car il n’aura pas su le retenir.

Ce corps n’aura plus aucune importance, il sera un objet usagé, bon à jeter, tu ne t’en occuperas plus, tu te livreras sans réconfort, sans amour, surtout sans amour.

Ces mains qui te caresseront qui décachetteront tes dessous n’auront aucun visage, aucune âme, tu lui parleras, tu lui souriras faussement, ton esprit sera éteint, ton cœur sera mort.

Elles se glisseront au plus profond de ton corps, elles envahiront tout, elles n’auront aucune limite, tu n’en auras plus, tu ouvriras ta bouche, tu baiseras ce corps, cette bouche devant toi sans être là.

Demain le bel ange se transformera en démon, il se réveillera dans l’enfer et décidera d’y rester et d’y plonger définitivement. Le bel ange aura les yeux gonflés, les cernes prononcés, les vêtements entassés, des cigarettes allumées et éteintes, la chambre désordonnée, les seins découverts et un homme dans son lit.

Demain le bel ange n’existera plus, l’innocence qui le faisait s’écrier, courir vers toi, te prendre et te serrer dans ses bras ne sera plus.

La candeur l’aura quitté en même temps qu’elle se sera réveillée seule et le sommeil protecteur, celui de tes bras dans lesquels il s’enveloppait.

Elle est seule, elle ne ressent plus rien, même les sensations l’ont quitté, la douleur reste, immuable, impertubable, lancinante.

La douleur de ne pas se sentir aimée, la plus cruelle, celle de ne plus avoir d’espoir, de ne plus croire en rien, de ne plus croire dans la vie, dans ce mensonge du bonheur, de ne plus.

Elle se retourne sur personne. Elle n’entend que des cris imaginaires. Elle a mal, elle souffre. Elle pourquoi. Elle encore. Elle toujours. Elle.

Rien n’est plus beau. Il était nu dans cet arbre. Elle le voulait nu devant elle. Elle lui dit de se déshabiller. Il lui obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Quelles seront ses limites ? En a-t-il ? Elle pour lui. Lui pour elle. Il est nu mais cette nudité n’est rien. Il est nu dans cet arbre. Il est nu devant elle. Mais pas complètement. La seule nudité qu’elle voulait, elle ne l’aura pas eu. La pureté est loin. Seule la nudité reste. La nudité sans pureté c’est moche. Un corps nu, un être loin. Un esprit évaporé. Il l’a déjà quitté. Malgré tout, il est là. Il la regarde, il l’observe. Il est nu pour elle. Seulement pour elle. Il est nu, elle voit tout. Elle voit trop. Elle ne voulait pas voir tout cela. Elle ne le voulait pas nu. Elle lui dit de se rhabiller. Il obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Que pense-t-il ? Que voulait-il ? Voulait-il vraiment être nu ? Voulait-il qu’elle soit nue ?

Il est redescendu. Tel un ange qui descend. Il ne pose pas ses mains sur elle. Le froid est là. Ses mains sont absentes. La douleur est trop forte. Plus rien ne masque. Les habits ne servent plus. L’utilité, l’espoir, encore, toujours. Pour combien de temps ?

Chapitre 3-L’éclosion éclatante ou l’écriture désordonnée :

J’aime quand tout va de travers, quand tout se dérègle. Quand paniqués les gens de la vraie vie celle du quotidien fastidieux, ceux qui vivent des quarts d’heures laborieux ne savent plus où donner de la tête et comment réagir.

J’aime quand les rôles sont inversés quand les repères sont brouillés.

J’aime quand tout est désorganisé, quand le pull est par terre, quand la casserole est toujours dans l’évier, quand le rouge à lèvre est dans le salon et que ta tête repose sur mes seins.

J’aime quand tout est faux. Que je sors le matin, bien habillée, toute élégante, que je fais claquer mes talons au sol que j’imite les plus grandes que je me crois très très belle. Que je poursuis ma journée en donnant des indications, instructions en prenant des rendez-vous, en en repoussant certains. J’aime quand je brandis mon stylo rouge que je m’insurge contre une faute d’orthographe que je fais l’offusquée.

Je me revois encore dans la cour de l’école créant un jeu en imitant des rôles, courrant partout, essayant de convaincre toute oreille ouverte qu’il faut établir telle règle et refuser telle autre. Ma jupe est souple, ma naïveté entière, mon esprit malicieux, mes joues bien gonflées, je n’ai que sept ans, je ne te connais pas encore mais j’ai déjà tout pour t’aimer.

Rien de plus, rien de moins. Plus tard je serais secrétaire, avocate, professeur, j’aurai de grandes lunettes qui me donneront un air strict, j’aurai de belles jupes moulantes qui dessineront mes formes, j’aurai un crayon à la main pour pouvoir tout noter, tout écrire. J’ai tout cela et je n’ai pourtant rien.

J’aime quand tout est prévu d’avance que tu arrives en écrasant mes plans comme de vieux projets tout poussiérieux et déjà hors d’usage. Quand tu m’accueilles en me prenant la main, que tu t’armes de ton silence pour laisser parler tes yeux. Quand tu lis sur mes lèvres, quand tu joues avec moi, quand tu fais des bulles, quand tu regardes mes fesses, quand tu fais mine pour ceci quand tu fais la moue pour cela, quand il est trop tôt pour se quitter, quand il est trop tard ; pourquoi ne s’être pas vu avant ?

Il est quatre heures, je fais des bruits. Il est quatre heures tu dors dans le lit.

Il est quatre heures j’ai envie de toi, il est quatre heures tu dors avec moi.

Il est quatre heures, je voudrais te réveiller.

Il est quatre heures tu dors comme un bébé.

Il est quatre heures cinq, je me décide, je me lance.

J’ai encore peur que tu repousses mes avances.

L’intemporalité je voudrais que ce soit moi. Aller à l’opéra en salopette, me regarder dans la glace, faire rire, faire sourire, faire réagir, énerver, agacer, faire vivre ceux qui sommeillent, réveiller ceux qui sont trop absorbés, être trop folle pour s’en apercevoir, pas assez pour sombrer dans le désespoir. Eteins la lumière j’ai sommeil, ne me regarde pas tu verras que je t’aime.


L’intemporalité je voudrais que ce soit toi. Sonne à ma porte, écris moi, appelle moi, emmène moi. Reviens, cours, saute, ne réfléchis pas, demeure pensif, trouve moi un nouveau surnom encore plus ridicule, fais moi danser dans la cuisine, fais moi manger dans la salle de bain, berce moi, chuchote, plus bas, encore, stop arrête tu me fais des chatouilles.

L’intemporalité je voudrais que ce soit toi et moi. Je ne sais comment, je ne sais où je ne sais je ne sais, je ne sais pas. Si attendez, je sais un peu quand même. Mais je ne vous direz rien.

Monsieur, puis je vous empruntez votre cendrier s’il vous plaît ?

Monsieur, puis-je renversez mon café sur votre pardessus ?

Monsieur, puis-je vous demandez qui vous êtes ?

Si tu arrives à refaire tout ce que je fais, alors tu deviendras mon amant. Je descendrais avec celui qui fera les choses plus extraordinaires. Pourquoi je ne veux pas allez à Capri ? Parce que tu es un âne. Tu les aime mes fesses ?

J’aime les femmes qui pleurent. Un homme peint avec mon sang un cœur sur mes draps et écris la date de notre amour ainsi que nos noms.

Un homme se lève un matin court desespérement un dimanche, m’offre une rose qu’il a volé chez le voisin.

Un homme se lève et pars de chez moi j’ai peur il revient avec encore plus d’amour.

Un homme se lève un matin, il m’entraîne dehors, il est froid, je me lève, je le suis. Nous arrivons sur la plage, il dessine sur le sable ces mots : je t’aime, puis il court, il hurle je ne suis même plus là, il est seul avec sa liberté, il est seul et moi je ne contrarie ni lui ni elle.

Celui-là je voudrais que ce soit toi.

Je t’aime plus pour tout ce que tu n’es pas que pour ce que tu es.

Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas, parce qu’un jour je me dirais, tu vas vieillir et devenir moche. Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas parce que je me dirais si tu es beau tu es forcément bête.

Si tu étais grand orateur je ne t’aimerais pas parce que je me dirais que ta bouche se mue si vite qu’elle profère forcément plus que ce que ton cœur peut produire.

Si tu étais riche je ne t’aimerais parce que tu ne connaîtrais pas la valeur des choses, car tu ne saurais pas lier ton âme à des objets.

Je n’ai qu’une seule vie alors dans ma vie je serai tout. Je serai partout, je serai tout le monde, je serai nulle part, je serai personne. Je n’ai qu’une seule vie alors je veux tout faire, tout voir, tout entendre, je m’épuise, je m’étouffe, de l’air, je n’ai qu’une seule vie et je ne serai jamais que moi-même.

Je danse, j’ai enfilé une tenue décolletée, mis du rouge sur les lèvres, peins mes yeux et je danse. Mes cheveux se balancent, le miroir me renvoie mon image, j’aimerais que tu me surprenne. J’aimerais que tu me trouves belle.

Chapitre 4-L’imaginaire érotique ou l’écriture du désir :






Tel un ange endormi qui déploie ses ailes, tu t’es éveillée ce matin. Ton visage de porcelaine a laissé entrevoir des yeux vitreux d’un bleu d’une puissance indécelable. Telle une poupée blessée et meurtrie tu t’es réveillée sans personne à tes côtés. La chambre vide, vidée de toute présence, cette chambre t’angoisse. Elle se referme sur toi comme un piège sourd et lent. Elle t’étouffe même à présent cette tapisserie si fleurie. Plus rien ne te convient, plus rien ne te reflète. Ton visage pâle, le reflet de tes traits, le sourire a quitté ce beau visage que tu aimais tant.

Ce miroir trahit ton malheur, tu ne ressens plus que de la douleur. Tes ailes ont été froidement brûlées, ton envol a été coupé, tu ères à présent, tu as perdu ta route. Les autres oiseaux ont déjà regagné les terres où le printemps les attend, toi tu es restée là et l’hiver glace ton sang.

La mer s’est retirée, elle n’a laissée que saletés et ordures. La mer s’est retirée et avec elle coquillages et beaux remous. Tu restes seule sur cette plage déserte où le vent se lève. Plus aucun touriste, plus aucun enfant ne rie, les cerfs volants ont disparu. Ton pas est lourd, tes larmes abondantes. Elles coulent à flot et voilent ta vue. Tes yeux sombres se posent sur tes pas. Tes pas sont forcés, seul l’instinct de vie motive ton mouvement.

Tu es étalée sur ce lit froid tu te retournes, tu le hantes, rien ne le réchauffera. Tu es étendue dans ces draps glacés, tu ne ressens plus rien, le solide ne te réconforte même plus.

Demain tu marcheras seule, revêtue d’un pantalon sombre, tu chemineras lentement, tu arpenteras les rues qui défileront devant toi, tu avanceras sans but, les yeux baissés, demain rien n’aura changé, tu seras la même, impassible, insensible.

Personne ne te regarderas, on ne lève pas les yeux sur les femmes tristes, sur celles qui ont perdu le goût de vivre, on se détourne d’elles, comme l’oiseau noir, le sourire les a quitté les hommes avec.

Demain, tes fesses onduleront dans ce pantalon trop serré qui laissera deviner tes formes que tu offrais encore hier à cet homme sans retenue, sans te poser aucune question. Demain tu n’espéreras plus rien, tu revêtiras cet habit sans imaginer sans souhaiter sans espoir.

Ta blancheur synonyme jusqu’à présent de candeur et de douceur deviendra le signe de ton mal-être, ta mauvaise mine effraiera, ton teint pâle éloignera même le plus hardi, même le plus amoureux de tes amants d’antan.

Demain tu seras une poupée délaissée, une femme seule, une femme ni inquiète, ni pressée, le vent ne te bousculeras même plus, tu te laisseras portée par ses courants, tu te laisseras guider par des chemins déjà tout tracés, tu ouvriras ta porte mais tu auras fermé ton cœur.

Ce sourire, tes rires, te reviendront comme des images douloureuses, s’accrocheront à toi, te sauteront dessus et ne te lâcherons plus.

Demain ton corps sera dépourvu d’utilité, tu le traîneras comme un fardeau, tu le subiras, tu le haïras car il n’aura pas su le retenir.

Ce corps n’aura plus aucune importance il sera un objet usagé, bon à jeter, tu ne t’en occuperas plus, tu te livreras sans réconfort, sans amour, surtout sans amour.

Ces mains qui te caresseront qui décacheteront tes dessous n’auront aucun visage, aucune âme, tu lui parleras, tu lui souriras faussement, ton esprit sera éteint, ton cœur sera mort.

Elles se glisseront au plus profond de ton corps, elles envahiront tout, elles n’auront aucune limite, tu n’en auras plus, tu ouvriras ta bouche, tu baiseras ce corps, cette bouche devant toi sans être là.

Demain le bel ange se transformera en démon il se réveillera dans l’enfer et décidera d’y rester et d’y plonger définitivement. Le bel ange aura les yeux gonflés, les cernes prononcées, les vêtements entassés, des cigarettes allumées et éteintes, la chambre désordonnée, les seins découverts et un homme dans son lit.

Demain le bel ange n’existera plus, l’innocence qui le faisait s’écrier, courir vers toi, te prendre et te serrer dans ses bras ne sera plus.

La candeur l’aura quitté en même temps qu’elle se sera réveillée seule et le sommeil protecteur, celui de tes bras dans lesquels il s’enveloppait.

Elle est seule, elle ne ressent plus rien, même les sensations l’ont quitté, la douleur reste, immuable, impertubable, lancinante.

La douleur de ne pas se sentir aimée, la plus cruelle, celle de ne plus avoir d’espoir, de ne plus croire en rien, de ne plus croire dans la vie, dans ce mensonge du bonheur, de ne plus.

Elle se retourne sur personne. Elle n’entend que des cris imaginaires. Elle a mal, elle souffre. Elle pourquoi. Elle encore. Elle toujours. Elle.

Rien n’est plus beau. Il était nu dans cet arbre. Elle le voulait nu devant elle. Elle lui dit de se déshabiller. Il lui obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Quelles seront ses limites ? En a-t-il ? Elle pour lui. Lui pour elle. Il est nu mais cette nudité n’est rien. Il est nu dans cet arbre. Il est nu devant elle. Mais pas complètement. La seule nudité qu’elle voulait, elle ne l’aura pas eu. La pureté est loin. Seule la nudité reste. La nudité sans pureté c’est moche. Un corps nu, un être loin. Un esprit évaporé. Il l’a déjà quitté. Malgré tout, il est là. Il la regarde, il l’observe. Il est nu pour elle. Seulement pour elle. Il est nu, elle voit tout. Elle voit trop. Elle ne voulait pas voir tout cela. Elle ne le voulait pas nu. Elle lui dit de se réhabiller. Il obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Que pense-t-il ? Que voulait-il ? Voulait-il vraiment être nu ? Voulait-il qu’elle soit nue ?

Il est redescendu. Tel un ange qui descend. Il ne pose pas ses mains sur elle. Le froid est là. Ses mains sont absentes. La douleur est trop forte. Plus rien ne masque. Les habits ne servent plus. L’utilité, l’espoir, encore, toujours. Pour combien de temps ?
Tu es si belle que tu ne le sais pas. Moi, lorsque j'ôte mon costume qui résume à lui tout seul la grâce que l'on peut voir en moi et qui suscite cet air béat et ces scintillements dans les yeux des gens je me retrouve, moi. Moi, seul je rentre et je marche dépourvu de ce costume, dépourvu de ces regards, dépourvu de toute attention. Ta beauté n 'est pas costume, tu la revêt jour et nuit. Tu la portes en toi et elle te sied si bien. Sa constance t'aura fait oublier ce que c'est que de ne pas être vu et l'inconscience ou insouciance, tu la nommeras comme tu le souhaites, qu'elle a provoqué en toi te rend encore plus belle.

Rappelle toi ce moment où tu m'as regardé. Mais oui, souviens toi, j'étais alors attablée et toi plus en retrait tu observais la scène. Un peu, jaloux, je ne sais. Moi, t'avoir regardé, mais de quel moment parles tu. Je ne saurais dire. Je t'ai tellement regardé. Je n'ai d'ailleurs fait que cela.

Te souviens tu de ce baiser? Il était furtif, fugace. Mais il me hante. Tu as posé tes bras autour de mon corps et lentement tu t'es penchée. Je n'osais y croire. Toi, si près de moi. Ton souffle, ton odeur. C'était déjà un rêve. Puis tes lèvres se sont approchées. Tendres, charnues. Que dire? Que veux-tu entendre? Que je rêve de toi toutes les nuits, que je ne peux regarder aucune autre femme sans détourner le regard, que je sais ne jamais trouver ce que je cherche. Je me rends, sans lutte, tu es mon coeur, mon esprit, ma raison et je t'appartiens.

Etait-ce toi hier au square? J'ai cru t'entrapercevoir. Sans doute je me trompe. Je t'appel chaque jour. Tu répondras peut être demain, j'essayerais encore, sans relâche. Oh, comme je t'aime. c'est un amour infini. Tu as pris en quelques heures possession de ma vie, de mon coeur, de mon corps, de mon être. Depuis que tu m'as quitté, que de ce jour maudit soit-il tu as pris la décision de t'en aller je te cherche. Je te vois partout. Je te rêve jour et nuit. J'espère encore et toujours. je n'ai de cesse, je vais, je viens, mon esprit est omnubilé par toi.

Je ne me souviens même plus comment tu es. Ca fait si longtemps. Attends que j'essaye de voir si quelques souvenirs sont là. Une assez grande fille, cheveux noirs, non, non attends. Belle grande jeune fille, cheveux noirs époustouflants, un corps de rêve, un cul de conte de fée, des seins à déboussoler un curé. Voilà c'est ca, plus toute ta magie que je ne saurai décrire.