Sunday, October 26, 2008

L'incertitude des beaux jours


L'été est à présent terminé. Le soleil s'est éclipsé, les vacanciers sont partis, les baraques sont fermées. Il fait nuit sur la plage, je marche seule.

Des papiers s'envolent autour de moi, le vent accelère son souffle. Il fait nuit sur le remblai.
Personne ne croise mon chemin. Plus personne pour me bousculer, les musiciens ont joué leur dernière partition. Nous sommes désormais seuls. Seuls, toi et moi et tous ces habitants qui attendront le retour des beaux jours pour sortir leur chaise et s'asseoir face à la mer.

Quelques surfeurs chercheront les mauvaises vagues, celles qui font fuir les touristes, celles qui effraient les inexpérimentés. Il fait nuit noire sur le remblai. Le silence n'existe pas ici. Il équivaut au murmure de la mer. Il est empli de l'écho de l'océan.

Tes bras me manquent, ils me rassuraient face à ce déchaînement de la nature. Tu ramenait ces soirs joyeux mes cheveux derrière mon visage pour mieux contempler mes traits, pour te voir octroyé un baiser.

La nuit sombre sur le remblai me donne froid. Elle glace mon sang et mon esprit obnubilé par le ressac ne se dégage plus des va et vient des vagues. Il faudrait sans doute que je rentre, que je quitte ce lieu de solitude comme tous l'ont fait avant moi. Mais, je suis prise, amoureuse, emprisonnée. Je me retourne et je ne vois rien. Plus de glace, plus de gaufre, plus de ballon, plus de vie. Je serai là au retour des beaux jours et j'aurai espéré peut être plus que tous qu'ils reviennent. Que le soleil éclaire à nouveau mon visage et que porté par la légèreté d'un souffle estival ton insouciance s'empare à nouveau de moi.

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