tag:blogger.com,1999:blog-332738582024-03-07T16:34:45.669-08:00blogsensationsmelle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.comBlogger206125tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-29582321289941706352009-12-09T12:07:00.000-08:002009-12-09T12:53:50.909-08:00L'ère de la culpabilisation<div><div><div><div><div align="justify">Par son ouvrage datant de 1979, Le principe de responsabilité, le philosophe allemand Hans Jonas a ouvert une nouvelle ère : celle de la responsabilisation de l'homme en tant qu'acteur du devenir de l'humanité.<br /><br /></div><div align="justify"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBLheOoDnHm1FfjpmnGWCmuypDOY6O8OlGpdkG7CrKbB-ln9v5U_GSRFw2-8awRoDibGipuAFEe2uXE39H0ax15RFQvtA2kcopxCIAyXlZ82x0PLGept3T1SGdOxTHRJbx1-P1sg/s1600-h/copenhague.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5413341444572032514" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 97px; CURSOR: hand; HEIGHT: 137px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBLheOoDnHm1FfjpmnGWCmuypDOY6O8OlGpdkG7CrKbB-ln9v5U_GSRFw2-8awRoDibGipuAFEe2uXE39H0ax15RFQvtA2kcopxCIAyXlZ82x0PLGept3T1SGdOxTHRJbx1-P1sg/s400/copenhague.jpg" border="0" /></a>Ainsi, après avoir été écarté de toute considération historique puis après être devenu objet d'intérêt en soi, l'individu "lambda" franchit une nouvelle étape : chacun de nous est devenu égalitaire en ce que son action conditionne aussi bien que celle d'un autre le devenir entier de l'humanité. (on parle sur ce point notamment d'effet papillon...)</div><br /><br /><br /><br /><div align="justify">Appliqué à l'environnement principalement aujourd'hui, cette idée nous a fait sortir définitivement de l'individualisme. <img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5413341579133715922" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 99px; CURSOR: hand; HEIGHT: 140px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdZfXvpcF-0xv7pvNctivbViT5blkAe6A2G5FMoebQSEnLL6zy-hDUcjaieLnPRfASDvFtFxG4mICJJsJqdS3dz9cEkyH_g_xAgmbEOIyAyRd7bq4TVHN6voMRrf1Ivav8xniEqA/s400/home.jpg" border="0" /></div><br /><br /><div align="justify">Offre t elle pour autant de meilleures assurances de l'égalité entre les hommes? Rien n'est moins sur. Des inégalités perdurent entre les Etats comme entre les citoyens : seules les obligations s'imposent avec la plus stricte égalité à chacun d'entre nous; non les droits. </div><br /><div align="justify">C'est donc purement et simplement un sacrifice qui est demandé non un échange.<br /><br /></div><div align="justify">L'intelligence de ce mouvement consiste à jouer sur la culpabilité de l'homme pour obtenir ce que l'on souhaite. Le regard d'autrui fera sans doute le reste pour nous imposer, au nom des générations à venir, les obligations que l'on souhaite au prix que l'on souhaite. <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7Elv8L9mNzR2XPtCrGetFbkIYYDnZcXUYhgBI_gCKAC_VdXehyphenhyphenFObwSXpnMn7YEAzVSwZ7R3aOPMUf_quxoCRt-UWkEXMEbJUxqkoYJytU_bjYiH6qtvxV9yWRMIjj1X-J-t_jw/s1600-h/le+jour.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5413341804109083794" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 135px; CURSOR: hand; HEIGHT: 90px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7Elv8L9mNzR2XPtCrGetFbkIYYDnZcXUYhgBI_gCKAC_VdXehyphenhyphenFObwSXpnMn7YEAzVSwZ7R3aOPMUf_quxoCRt-UWkEXMEbJUxqkoYJytU_bjYiH6qtvxV9yWRMIjj1X-J-t_jw/s400/le+jour.jpg" border="0" /></a></div><br /><br /><br /><br /><br /><br /><div align="justify">Que peut on savoir pour autant de ce que penseront les générations à venir de nos actes?</div><br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg3nSgz9n4i9QgQK_v5cgGAoj3_ABhXiAhgIDw8Asju20mS2npUCGFFlqXRQq_7hHG_eSau4cpGF72OqDYaJ_sVjIQOOKCpa4VV1TYsP7Ak-qd02hYCoUji0WLP1qQmK7xw-4IlA/s1600-h/le+syndrome.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5413341991130108290" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 93px; CURSOR: hand; HEIGHT: 124px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg3nSgz9n4i9QgQK_v5cgGAoj3_ABhXiAhgIDw8Asju20mS2npUCGFFlqXRQq_7hHG_eSau4cpGF72OqDYaJ_sVjIQOOKCpa4VV1TYsP7Ak-qd02hYCoUji0WLP1qQmK7xw-4IlA/s400/le+syndrome.jpg" border="0" /></a><br /><div align="justify">L'homme du XXI è siècle, après avoir manqué à tous ses devoirs au cours du siècle précédent en laissant se réaliser la shoah, désire avant toute chose anticiper en ne laissant pas se réaliser ce qui lui semble être aujourd'hui l'objet potentiel des reproches de demain. </div><br /><br /><br /><br /><div align="justify">C'est donc la réaction d'un homme asservi par l'empreinte d'une culpabilité liée à son passé proche; la réaction d'un homme qui a perdu le sens du mot liberté. </div><br /><div align="justify">Tout n'est qu'obligation et la culpabilisation environnementale a déjà laissé place à des réactions parfois extrêmes : destruction de biens; de cultures; blocages... Des actions "coup de poing" contre un mal présent principalement dans les consciences et non dans la réalité patente.<br /></div><div align="justify">Au surplus, cette conscience du mal n'est présente que pour "ceux qui y croient" : elle résulte des études scientifiques ce qui lui permet d'être présentée comme incontestable.<br /></div><div align="justify">Les contestations sont reléguées au rang des lobbies industriels et balayées comme tels, discréditées comme tels.<br /></div><div align="justify">La science n'a certes pas le floklore de la plupart des religions mais sa substance consistant à présenter des hypothèses sur l'explication du passé, du présent et du futur de la vie humaine ressemble étrangement à celle de toutes les religions. </div><br /><div align="justify">Les erreurs du passé scientifique sont sans doute irreproductibles et notre foi actuelle dans les prédictions climatiques les plus pessimistes ne sont sans doute que la pure résultante de la rationnalité, mais pourtant un doute reste permis. </div><br /><div align="justify">Ces lignes sont écrites le 9 décembre 2009, à l'heure où depuis plusieurs jours s'est ouvert ce qui présenté comme l'évènement historique environnemental le plus important que l'humanité n'est jamais connu et l'environnement étant apprehendé comme l'enjeu majeur du XXIè siècle, comme un évènement historique majeur du XXIè siècle. </div><br /><div align="justify">La question environnementale est présentée comme le seul progrès permissible de l'homme de ce siècle amis également comme la condition de l'absence de condamnation du progrès en soi. </div><br /><div align="justify">Le XXè siècle a été avec la fin du XIXè le siècle du progrès industriel, scientifique puis techonolgique. Le progrès a été présenté comme le seul vecteur fiable de l'humanité. Plus le confort de l'homme moderne était assuré, plus l'homme progressait et suivait donc une ligne sure vers un avenir meilleur. </div><br /><div align="justify">Tout cela est aujourd'hui difficile à balayer et pourtant sujet à controverses. Afin d'éviter une condamnation pure et simple du progrès en soi, l'enjeu environnemental est présenté comme devant être le nouvel objectif à atteindre sans autre condition. Si cet objectif est manqué alors oui il sera possible de dire que l'homme en ne visant que le progrès sans freins ni limites a manqué son but. </div><br />Ainsi, l'homme actuel va renoncer au progrès qui était pourtant présenté comme le seul élément permettant de s'assurer de l'absence de regression de l'humanité.<br /><br />Autre point clé de l'enjeu environnemental, il est fondé avant tout sur la peur : peur de l'avenir en se basant sur une idée phare qui a toujours fonctionné : la destruction de l'humanité, de l'homme, du monde : l'apocalypse.<br /><br />Jusqu'à présent ce type de théorie étaient présentées comme particulièrement régressives, comme par essence moyen âgeuse et pourtant aujourd'hui elles sont acceptées sans discussion.<br /><br />Objets de films catastrophes (Le jour d'après, 2012) de documentaires alarmants, de propos pessimistes, le sujet environnemental est abordé sous deux angles intrinsèquement liés : la culpabilisation et la peur. La peur jouant sans doute de relai pour les moins scupuleux!<br /><br />Ainsi, fait on fi de l'utilisation des méthodes les plus archaïques et de l'atteinte aux principes les plus fondamentaux pour sauver la planète ... en raison de thèses scientifiques ... ca laisse quand même songeur... </div></div></div></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-7701114935880545062009-08-15T02:16:00.000-07:002009-08-15T02:28:31.557-07:00Les soirées WII ou les français silencieux<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcdtcZgcpA37US9ZxT4E9uXcRdfLki2QWvg30eUU-KbK70haNOckPLuiGzVmTxaEtfGUtyJiCeg0DvQPq98MUZQPwaPHirskAmxVj7DnSFdZkbI_KKEwxknMjKb6aV9RxmeeuHAw/s1600-h/wii_fit.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 400px; height: 388px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcdtcZgcpA37US9ZxT4E9uXcRdfLki2QWvg30eUU-KbK70haNOckPLuiGzVmTxaEtfGUtyJiCeg0DvQPq98MUZQPwaPHirskAmxVj7DnSFdZkbI_KKEwxknMjKb6aV9RxmeeuHAw/s400/wii_fit.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5370119780754885346" border="0" /></a><br />La WII, nouvel instrument ayant permis de généraliser la diffusion du jeu vidéo et de l'étendre aux personnes de tous les âges, est entrée dans nos foyers.<br /><br />Elle intéresse tout le monde, du plus jeune au plus âgé. Des rumeurs se sont rapidement répandues, dont les sources incertaines recèlent le doute d'une origine commerciale, tendant à laisser penser qu'elle serait même bonne pour la santé.<br /><br />La WII excuse le paresseux ou le casannier, l'obèse qui soulève faiblement son bras et croit jouer au tennis, elle excuse tout et s'avère, ne serait ce que pour cela, fort appréciée en ces temps de culpabilisation alimentaire.<br /><br />Mais, au-délà, la WII s'invite désormais dans nos soirées entre amis ou même dans les soirées tout court car le concept de soirées entre amis s'avère souvent transformé en soirées de personnes dont le visage est plus ou moins connu.<br /><br />Là, la WII devient la reine de la soirée. Elle évite les discussions politiques qui n'en finissent jamais, les prises de position risquées, les conversations inintéressantes tout en maintenant les conditions de la rivalité nécessaires à la construction du lien social puisque chaque joueur va se confronter indirectement à d'autres.<br /><br />La WII est donc l'instrument d'un aboutissement consumériste, il confine au silence le plus absolu : même en la présence d'autrui, que rêvez de mieux?melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-58459353541431068062009-08-15T01:45:00.000-07:002009-08-15T01:52:28.409-07:00INTERVIEW D'ALBERTO MORAVIA PAR MARIO FUSCO SUR LE LIVRE 1934<table id="colonnecentre" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td style="padding-left: 15px;" width="831"><table style="width: 1945px; height: 1790px;" id="tableau1" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td width="591"><table id="tableau1_1" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td width="591"><span id="contenu"><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td class="BoitePale" width="591"><table style="width: 354px; height: 1789px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td class="aContourD" width="100%"><table id="titre" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td class="dDocsAssociesFdLigne" width="591"><div id="section_1" style="visibility: visible;"><table style="width: 360px; height: 1768px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td width="591"><table style="width: 358px; height: 1744px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td width="100%"><table style="width: 360px; height: 1388px;" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr valign="top"><td class="dTexte" width="100%"><b>INTERVIEW D'ALBERTO MORAVIA PAR MARIO FUSCO SUR LE LIVRE 1934<br /><br />Q</b>: <i>1934 </i>est un roman sur le suicide. Ce n'est évidemment pas un genre de sujet qu'on aborde par hasard. Pensez-vous qu'il y ait un rapport entre ce sujet et l'expérience de la souffrance physique, que vous avez faite très jeune?<br /><br /><b> A. M.</b>: À mon avis, il n'y a personne qui ne pense à se tuer au moins une fois par jour. De la même façon, il n'y a personne qui, au moins une fois par jour, ne se sente exalté, rempli d'espoir. C'est une constante de l'esprit humain que de vouloir se tuer, c'est une affaire de la propre personnalité. J'ai lu <a href="javascript:Document('Arthur_Schopenhauer')" class="texte">Schopenhauer</a>*: il fait une distinction importante. Pour lui, le vrai suicide est celui de l'<a href="javascript:Document('Ascese')" class="texte">ascète</a>*, de l'homme qui se laisse mourir de faim, qui coupe son rapport avec le monde et qui sort lentement de la réalité. Mais habituellement, est le fait de gens qui veulent affirmer leur personnalité, avec une vitalité encore plus forte que les gens qui vivent, mais c'est une vitalité anarchique, antisociale. L'homicide est un comportement social, le suicide ne l'est pas.<br /><br />Pour ma part, je suis opposé au suicide, c'est à mes yeux une forme d'égocentrisme. Reste que c'est, indubitablement, quelque chose que l'homme garde en réserve. Évidemment, je ne parle pas des suicides dus à des conditions extrêmement pénibles, à la misère, à la souffrance, à la torture: les gens qui se suicidaient dans les camps de concentration étaient, en réalité, des gens qu'on a assassinés.<br /><br />Pour en revenir à moi, je n'ai pas considéré l'éventualité du suicide; simplement, il m'arrive d'y penser. Et c'est, dans l'homme, quelque chose de très profond, de très primitif; à ce titre, il m'arrive, instinctivement, d'y songer. Oui, entre 1976 et 1980, c'est une chose qui m'est arrivée plus souvent: appelons cela une situation de <a href="javascript:Document('Crise')" class="texte">crise</a>, mais je n'y pensais pas comme à un geste que j'aurais voulu commettre: j'y pensais et c'est tout. C'était devenue une «pensée dominante», comme dit Leopardi.<br /><br />Et puis, à partir de ça, j'ai commencé à réfléchir à un roman sur le suicide. Cela dit, à côté de considérations générales sur ce point, il est aussi question dans ce roman de suicides historiques; il est vrai que le nazisme a été précédé, accompagné et suivi par une énorme vague de suicides, d'abord les juifs, puis les anti-nazis, puis les membres du gouvernement allemand et les nazis... c'est une chose sans précédent, ou alors il faudrait remonter à ce que Tacite dit des Teutons dans <i>La Germanie.</i> Mais ce qui s'est passé sous cette dictature nazie s'est retrouvé dans d'autres cas, par exemple, avec le stalinisme.<br /><br />[...]<br /><br />Il y a aussi une autre composante dans ce roman, l'idée germanique du désespoir, à côté de l'idée méditerranéenne, je ne dis pas italienne, que le désespoir fait partie de la vie. C'est aussi une idée existentialiste: <a href="javascript:Document('Soren_Kierkegaard')" class="texte">Kierkegaard</a>*disait qu'il faut être désespéré de ne pas être désespéré. Et puis, il y a l'idée chrétienne pour qui le désespoir permet de comprendre et d'espérer, que, si l'on ne désespère pas, on ne peut avoir d'espérance. Les <a href="javascript:Document('Stoicisme')" class="texte">Stoiciens</a>* aussi disaient quelque chose dans ce genre,..<br /><br />En tout cas, je me suis trouvé confronté à ce problème personnel de devoir coexister avec le désespoir, ce qui revient à dire qu'il me fallait le stabiliser, l'institutionnaliser en quelque sorte, et, en ce sens, je revendique une petite originalité: c'est ce que fait mon personnage, qui essaie de stabiliser le désespoir et d'en faire un exercice de <a href="javascript:Document('Liberte')" class="texte">liberté</a>* où la littérature joue un rôle d'exorcisme.<br /><br />[...]<br /><br />Dans mon livre, l'écrivain, qui croit tellement à la littérature, croit pouvoir mourir dans le domaine de la littérature, et pas dans la réalité. Mais c'est la femme pour qui la littérature n'est que mensonge, fiction, masque, qui veut se tuer en réalité<i>.<br /></i><span></span></td></tr> </tbody></table> </td></tr> </tbody></table> </td></tr> <tr valign="top"><td width="591"><br /></td></tr> </tbody></table> </div></td></tr> </tbody></table> </td></tr> <tr valign="top"><td width="591"><br /></td></tr> <tr><td style="vertical-align: top;"><br /></td></tr><tr valign="top"><td width="591"><br /></td></tr> <tr valign="top"><td width="591"><img src="http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/spacer.gif?OpenImageResource" height="1" width="590" /></td></tr> </tbody></table> </td></tr></tbody></table></span></td></tr> <tr valign="top"><td class="LigneSepBas" width="591"><img src="http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/spacer.gif?OpenImageResource" height="1" width="590" /></td></tr> </tbody></table> </td><td style="padding-left: 15px;" width="202"><br /><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="100%"> <tbody><tr valign="top"><td width="100%"><br /></td></tr> <tr valign="top"><td width="100%"><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td class="dColDLigneSup"><br /></td></tr><tr><td><table cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td class="iconeSujet"><br /></td><td class="dColDTitreSection"><br /></td></tr></tbody></table></td></tr><tr><td class="dColDInter"><br /></td></tr><tr><td class="md_docs_associes"><br /></td></tr></tbody></table></td></tr><tr><td class="dColDInter"><img src="http://agora.qc.ca/icons/p.gif" height="10" width="160" /></td></tr> <tr valign="top"><td width="100%"> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody><tr valign="top"><td width="470"><img src="http://agora.qc.ca/icons/ecblank.gif" alt="" border="0" height="1" width="1" /></td></tr> <tr valign="top"><td class="md_texte" style="font-family: Arial; font-size: 12px;" width="470"><img src="http://agora.qc.ca/icons/ecblank.gif" alt="" border="0" height="1" width="1" /></td></tr> </tbody></table> </td></tr> <tr valign="top"><td width="100%"><img src="http://agora.qc.ca/icons/ecblank.gif" alt="" border="0" height="1" width="1" /></td></tr> <tr valign="top"><td width="100%"> <table id="textesauteur" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="100%"> <tbody><tr valign="top"><td width="100%"><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td class="dColDLigneSup"><img src="http://agora.qc.ca/icons/p.gif" height="12" width="160" /></td></tr><tr><td><table cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td class="iconeSujet"><img src="http://agora.qc.ca/icons/p.gif" height="20" width="24" /></td><td class="dColDTitreSection"><br /></td></tr></tbody></table></td></tr><tr><td class="dColDInter"><img src="http://agora.qc.ca/icons/p.gif" height="10" width="160" /></td></tr></tbody></table></td></tr> <tr valign="top"><td class="dColDSection" width="100%"><span style="font-size:85%;"><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0"><tbody><tr><td class="dMSujetTitre"><br /></td></tr><tr><td class="dMSujetTitre"><br /></td></tr><tr><td class="dMSujetAuteur"><br /></td></tr></tbody></table></span><br /></td></tr> </tbody></table> </td></tr> </tbody></table> </td></tr> </tbody></table> </td></tr> <tr valign="top"><td width="161"><img src="http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/spacer.gif?OpenImageResource" height="12" width="160" /></td><td width="831"><img src="http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/spacer.gif?OpenImageResource" height="1" width="830" /></td></tr> <tr valign="top"><td width="161"><img src="http://agora.qc.ca/icons/ecblank.gif" alt="" border="0" height="1" width="1" /></td><td width="831"><img src="http://agora.qc.ca/icons/ecblank.gif" alt="" border="0" height="1" width="1" /></td></tr></tbody></table>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-72313298064626655772009-08-12T10:39:00.000-07:002009-08-15T01:55:54.657-07:001934 di Alberto Moravia<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCNXhcvJFB3Qj8VpozK9nix1QXSUn5DeWVC9YQu6EdCAE2GrYXJO9ysh5E_5tHQ3gqaBOprJpoFQzVYKVWi9Je-DZ0Xr6QKutGv1erujOmkZSrNePVp2kAzNl6HfF96ohsn1M4Kw/s1600-h/img.gif"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 280px; height: 280px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCNXhcvJFB3Qj8VpozK9nix1QXSUn5DeWVC9YQu6EdCAE2GrYXJO9ysh5E_5tHQ3gqaBOprJpoFQzVYKVWi9Je-DZ0Xr6QKutGv1erujOmkZSrNePVp2kAzNl6HfF96ohsn1M4Kw/s400/img.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5370111629968822290" border="0" /></a><br />In questo libro, Moravia racconta una storia molto strana che sembra cominciare con uno scambio da sguardi tra un uomo e una donna. Ma rapidamente, il lettore si scorge di avere a che fare con una storia molto piu complessa che mescola psiologia, riflesso sulla disperazione umana, sul suicidio e sull'amore.<br /><br />Malgrado tutti questi ingredienti, Moravia riesce a mantenere una storia con suspens e il lettore si sente unito con il destino del personnaggio che è tutto insieme vittima e attore della sua disperazione.<br /><br />Disperazione che poi si esprime sul piano sentimentale e sul piano personale e Moravia di mostrare che non si puo sperare di uscire della disperazione con l'amore perché questo è causa di illusioni e tristezze.<br /><br />Un libro oscuro ma chi merite di fermarsi...melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-14480085850721456832009-08-12T10:35:00.000-07:002009-08-12T10:39:06.010-07:00Il nuovo vincitore di San Remo (2009) : che schifo!!<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvlUXwZeYF1wTmSqzIJO6T9xeW6dN52veEZFj2jE7nXbXE4wz3ShSAa7wxB2qB5kuu3nebTifWpjAmVgGeVMTL6VHL7UJm0LLKhVI1NrsgTtx1mwolT_bTPSc6liBQwZQnGF7CRw/s1600-h/CAU1PUW0CA37UEFVCAMLZ1QJCAB15PJ5CAZ1USQTCATQDGEYCA12M04XCAHN2H0QCAI36YCMCAXAAMSHCAM790LRCABFQ25ACATH5C6FCAETSJCLCAT8UPBHCAJE8PC1CAYZT0CSCAB4HKXICAP4J7SGCADRBG0D.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 127px; DISPLAY: block; HEIGHT: 127px; CURSOR: hand" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5369133083984640226" border="0" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvlUXwZeYF1wTmSqzIJO6T9xeW6dN52veEZFj2jE7nXbXE4wz3ShSAa7wxB2qB5kuu3nebTifWpjAmVgGeVMTL6VHL7UJm0LLKhVI1NrsgTtx1mwolT_bTPSc6liBQwZQnGF7CRw/s400/CAU1PUW0CA37UEFVCAMLZ1QJCAB15PJ5CAZ1USQTCATQDGEYCA12M04XCAHN2H0QCAI36YCMCAXAAMSHCAM790LRCABFQ25ACATH5C6FCAETSJCLCAT8UPBHCAJE8PC1CAYZT0CSCAB4HKXICAP4J7SGCADRBG0D.jpg" /></a><br /><div>La Forza mia MARCO CARTA</div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-28324775427502464292009-06-11T08:05:00.001-07:002009-06-11T08:09:35.616-07:00Soutenir le mouvement des agriculteurs face à la grande distribution<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJIicqP_XLofk1JHvbisCLQ-bsnvGSgv7z8i3OV1mJ38Qa_N7TbI5xuHeHmwYo53PE2w6IKd7Fb7ge_phCyaEZyfq7MMh_N24m7RiVVRumZFvS56trSZdfSVZ9X5KotQFNgt2jzw/s1600-h/559096019-les-agriculteurs-se-mobilisent-face-a-la-grande-distribution.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5346086492787812962" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 266px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJIicqP_XLofk1JHvbisCLQ-bsnvGSgv7z8i3OV1mJ38Qa_N7TbI5xuHeHmwYo53PE2w6IKd7Fb7ge_phCyaEZyfq7MMh_N24m7RiVVRumZFvS56trSZdfSVZ9X5KotQFNgt2jzw/s400/559096019-les-agriculteurs-se-mobilisent-face-a-la-grande-distribution.jpg" border="0" /></a> Car il est pas normal qu'ils travaillent sans être payés;<br />Car en fait ce sont les intermédiaires qui brouillent les pistes et s'enrichissent sans servir à rien;<br />Car les consommateurs n'ont aucun intérêt à engraisser les tenanciers de la grande distribution;<br />Car il ne faut pas s'illusionner en pensant que les profits de la grande distribution sont équitablement répartis et que les salariés en profitent également;<br /><br />Comment?<br /><br />En achetant chez son petit producteur directement si possible;<br />En achetant chez son épicier plutôt qu'en supermarché même si a priori c'est plus cher ce qui n'est pas forcément vrai;<br />En achetant le lait des petits producteurs plutôt que ceux des grands groupes;<br />En soutenant moralement leur action;melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-62305960870833564572009-06-09T05:07:00.000-07:002009-06-09T05:34:09.197-07:00L'aveu, la confession, la psychanalyse et la maïeutiqueL'aveu judiciaire n'est que la résultante d'une longue tradition qui fait de l'élaboration de la pensée une construction de l'esprit ayant pour objectif la formulation d'un aveu.<br /><br />Socrate parlait d'accouchement de l'esprit humain. Cette idée implique un postulat fondamental : celui de l'intérêt de l'implication personnelle du penseur dans la définition, l'encadrement et la formulation de la pensée.<br /><br />On oppose souvent la période antique à la période moderne et dans la définition de ces courants on affirme l'individualisme comme l'aboutissement d'une longue histoire certes mais au demeurant somme toute contemporaine.<br /><br />La perspective historique de l'aveu en soi et dans toutes les sphères de raisonnement dans lesquelles il a pu et su s'inscrire permet d'envisager le potentiel anéantissement de cette historicité modernisante de l'individualisme.<br /><br />Si la personne n'avait eu que peu de place jusqu'à sa découverte récente, il n'est que peu probable que l'ensemble de matières réflexives telles que la philosophie ou de la religion (si l'on sait mettre de côté un instant l'aspect de la foi-de la croyance dans cette dernière) l'eussent inscrit comme but primaire et final annoncé et renvendiqué.<br /><br />L'aveu est aujourd'hui une des formes de peuve de la justice aussi bien civile que pénale bien qu'il soit d'emblée nécessaire de préciser que l'aveu civil n'a que peu de place face à l'aveu pénal ce qui se comprend aisément au regard de la matière et des enjeux humains et des sanctions gouvernant chacune d'elles.<br /><br />L'aveu judiciaire a perdu ainsi au fil des siècles et en raison sans doute des avancées techniques et scientifiques la place que l'on a pu lui octroyer dans les périodes judiciaires précédentes.<br /><br />Pour se remémorer la place que pouvait occuper l'aveu, il suffit d'étudier celle de la torture comme mode de provocation de l'aveu pour le comprendre.<br /><br />Le lien que je tente ici de provoquer entre la maïeutique et l'aveu nécessite quelques explications.<br /><br />Socrate estimait que la pensée formulée soit digne d'être retenue encore fallait-il qu'elle découle d'un long et pénible accouchement. Elaboration de la pensée et réflexion, correction sont certes à l'oeuvre dans cette opération. Mais, au delà, cette dernière résultait d'une provocation par des techniques comme l'ironie afin de faire évlouer la pensée de son interlocuteur.<br /><br />La présentation classique de la pensée pshilophique antique est faite de dialogue ce qui n'est pas négligeable : cela permet au lecteur de voir évoluer cette pensée, c'est un combat et dans un combat il y a pour le gagner une nécessaire implication des acteurs de celui-ci.<br /><br />Dire finalement ce que l'on pense vraiment, faire sortir de chez son interlocuteur sa véritable pensée c'est finalement faire évoluer sa pensée ou bien user de techniques pour rechercher dans son esprit ce qui n'était pas sorti spontanément.<br /><br />La part de chacun des interlocuteurs dans la pensée finale reste alors à définir mais le présupposé de cette technique est que la pensée première ne peut être contentatoire, satisfactoire.<br /><br />Ainsi, pour obetnir un résultat jugé satisfaisant, digne d'être relevé encore faut-il faire sortir l'idée, la pensée : accoucher, avouer.<br /><br />Au fil de l'évolution de la pensée, de la pousuite de ce dialogue, Socrate demande une implication de plus en plus grande du sujet sur la pensée formulée : un retour sur ce qui a été énoncé : une réflexion sur ce qui a été dit et donc sur le soi qui a formulé cette pensée, sur la part du soi dans cette pensée, sur la part d'erreur... toute une réflexion qui est celle du retour à soi : de l'aveu.<br /><br />Cette technique philosophique sera reprise et subjectivée de manière définitive par la religion chrétienne qui détachera cette technique de son but théorique et généraliste pour en faire un instrument de pure connaissance de soi et de livraison de soi à Dieu par l'intemédiaire d'un autre homme, c'est la confession.<br /><br />C'est en s'appuyant sur cette dimension personnelle que l'aveu sera utlisée par la Justice : est ce à dire pour autant que la dimension théorique a été abandonnée dans l'aveu judiciaire? L'aveu judiciaire peut être vue primitivement comme l'aveu d'une culpabilité personnelle ou altruiste et donc comme l'évocation, la libération par la parole de faits avérés. Par l'aveu, le juge obtient de son prévenu, mis en examen ... la vérité.<br /><br />Mais la nécessaire théoricité de l'aveu judiciaire permet d'appréhender légitimemment l'aveu judiciaire comme également la formulation d'une vérité subjective, d'une thèse sur les faits : c'est une proposition de vérité judiciaire. L'aveu judiciaire serait alors la synthèse entre l'aveu confessionnel et l'aveu socratique.melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-10211782354322085432009-03-04T11:09:00.000-08:002009-03-04T11:50:02.923-08:00La fontaine de Trevi<img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5309420136275787906" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKT78kUC8uB_6O3Ophd60_50S5809g-rU6k8sizSIrUroLxndYfvIbchNC7TLJ5wozQVX3geYf4D_GTeDmjINroYo7cFz5OvLwH70f50vDeiEX3BsheSJmysrR0rp3FGe2-ekPsQ/s400/377.jpg" border="0" /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />L'eau éclabousse ton visage<br /><br /><br /><br />Tu te détournes malicieusement<br /><br /><br /><br />Quelques gouttes t'effleurent pourtant<br /><br /><br /><br />Tu préside l'océan d'un air sage<br /><br /><br /><br />Le soleil te transforme en miroir<br /><br /><br /><br />Il apaise tes eaux bouillonantes<br /><br /><br /><br />Il t'observe et te tempère<br /><br /><br /><br />S'introduit dans tes hautes sphères<br /><br /><br /><br /><br />Tu es la plus belle des glaces<br /><br /><br /><br />Celle qui connaît tous les narcisses<br /><br /><br /><br />Même ceux seulement de passage<br /><br /><br /><br />Y égarent leur récif<br /><br /><br /><br /><br /><br />Parfois trop bruyante, tu agaces,<br /><br /><br /><br />On te préfère rêveuse éveillée,<br /><br /><br /><br />Dormante sans sommeil<br /><br /><br /><br />Ou même princesse assechée<br /><br /><br />Au fil des heures tu réceptionnes,<br /><br /><br /><br />Pièces, breloques et aumônes<br /><br /><br /><br />Offrandes au dieu clément<br /><br /><br /><br />Maître des océans<br /><br /><br />A la nuit tombée, on t'oublie<br /><br /><br /><br />Tu restes seule et tu patientes<br /><br /><br /><br />Tes dieux se parlent, ils s'agitent<br /><br /><br /><br />Ils échangent leurs tourments<br /><br /><br />Et tu te souviens larmoyante,<br /><br /><br /><br />De ce baiser d'éternité<br /><br /><br /><br />De cette danse cette soirée<br /><br /><br /><br />Qui te reviennent et te hantent<br /><br /><br />Il était là ton Marcello<br /><br /><br /><br />Il était assoiffé de ton sang<br /><br /><br /><br />Et t'a volé la vedette en se parant<br /><br /><br /><br />De tes merveilleuses eaux<br /><br /><br /><br />Souris sale dépravée<br /><br /><br /><br />Souris tu es filmée<br /><br /><br /><br />Clap, clip, clop<br /><br /><br /><br />Envore photographiée<br /><br /><br /><br />Tu fais le tour du monde en carte postale<br /><br /><br /><br />Ton visage est scotchée dans les offices de chaque village<br /><br /><br />Tu es la splendeur de l'Italie<br /><br /><br /><br />La grandeur de ton pays<br /><br /><br /><br />Tu es des romaines<br /><br /><br /><br />La plus belle des fontainesmelle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-79198722132840940772009-03-01T11:35:00.000-08:002009-03-01T11:52:13.105-08:00La vie est là où on ne l'attend pasLa vie est là où on ne l'attend pas<br />Dans un panneau que l'on voit tous les jours,<br />Dans une musique que l'on réécoute,<br />Dans un baiser au goût d'éternité,<br />Dans un courrier que l'on croyait perdu,<br />Dans des souvenirs dont on est le seul gardien,<br />Dans une faute d'orthographe qui fait sourire,<br /><br />La vie est là où on ne l'attend pas<br />Dans une photo abîmée<br />Dans un poster déchiré<br />Dans un ciel étoilé<br />Dans une mer déchaîné<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQAUe4qtCk578cTH9gYKV7Mb-2yVaYr5YeIVbPs58d2EiijQkajI0wREtejAUo88kMlDmWM9dMZ_LrDlvNPOXEm9_jgVt1LNGEnXFh9oe1Z-x4grQq0dR_NPHunUyv6n-RhdzcJA/s1600-h/6a00d834550f9d69e2010535d82e8d970b-800wi.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 400px; height: 259px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQAUe4qtCk578cTH9gYKV7Mb-2yVaYr5YeIVbPs58d2EiijQkajI0wREtejAUo88kMlDmWM9dMZ_LrDlvNPOXEm9_jgVt1LNGEnXFh9oe1Z-x4grQq0dR_NPHunUyv6n-RhdzcJA/s400/6a00d834550f9d69e2010535d82e8d970b-800wi.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5308309088776715394" border="0" /></a>e<br />Dans un enfant qui pleure<br />Dans une robe déchirée<br />Dans un talon cassé<br /><br />Notre vie est là<br />Dans toi qui me regarde<br />Moi qui m'éloigne<br />Toi qui t'en va<br />Moi qui te cherche<br />Moi qui te pleure<br />Toi qui reviens<br />Moi qui t'embrasse<br /><br />Et l'on s'attend toujours<br />Sur le quai d'une gare<br />Devant un café<br />Dans une nouvelle ville<br />Dans une nouvelle vie<br />Dans les bras d'autres<br />Dans une maison seul<br /><br />Notre vie est là<br />Ensemble<br />Toi et moimelle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-15330725123974254142008-12-25T09:58:00.000-08:002008-12-25T10:23:44.404-08:00<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7lTkAKmY9LLeB1p2AViYtEmcgUv8Ojfs5abgUxHRwXuD3-wyiRyIvgxqgtTJxRPPjX5KMdDdgbHOj3rnwHLOuNEi6w96CAJefc64yiKgwObOzSKQjBZl7QaSFg6eTUNz8T8nZCw/s1600-h/b.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5283792844608188194" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 300px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7lTkAKmY9LLeB1p2AViYtEmcgUv8Ojfs5abgUxHRwXuD3-wyiRyIvgxqgtTJxRPPjX5KMdDdgbHOj3rnwHLOuNEi6w96CAJefc64yiKgwObOzSKQjBZl7QaSFg6eTUNz8T8nZCw/s400/b.jpg" border="0" /></a><br /><div>Tu souris doucement, tristement peut être. Ton sourire se discerne difficilement. Il faut être attentif, très attentif pour pouvoir le percevoir. Moi, je le vois. Quelle que soit ma place dans la pièce, quelle que soit la distance qui nous sépare, je le vois, le perçois, l’entrevois. Il débute toujours par un léger rictus, puis se termine aussi subitement qu’il a commencé. Il est la cime de la grâce. Il est ton couronnement. Et moi ton prince. </div><br /><div></div><div>Je suis invité à tes réceptions. Cela fait des années. Je ne les compte même plus. Tu me reçois avec le même air détaché, poli, policé. Je m'incline chaque fois un peu plus bas. Tu ne l'auras sans doute pas remarqué. Je m'avance dans tes salons où règne ton parfum, suave, fleuri, il m'envoute, ma tête me tourne, je m'asseois. Silencieusement, j'observe tes allées et venues. Ta robe qui flotte, tes gestes qui sans être lents, se décomposent dans mon esprit. Mon regard se trouble plus d'une fois au cours de ces soirées. Personne ne fais attention à moi et c'est ce qui sauve mon honneur. Je n'ai pas d'âge, je n'ai même plus de sexe, je ne suis plus personne. Je suis un corps désincarné, un esprit envouté, un être qui ne demande plus qu'à être emporté, un navire qui convoite son port de rattachement sans pouvoir l'atteindre. Je suis en quarantainne depuis plus de quarante ans. Je suis mort de ne pouvoir t'approcher, je suis mort dans cette main que je baise à chacune de tes réceptions lors de mon entrée non remarquée. C'est la bienséance et les codes qui me font figurer sur cette maudite liste. Celle qui me sauve et qui me tue tout à la fois. </div><br /><div>Tu ris à nouveau, tu t'approches, interroges, t'inquiètes faussement, tu es peut être méchante, tu es peut être un coeur sans âme. Mais pour moi, moi qui ne vois rien, tu es mon seul rêve, ma raison de vivre. </div><br /><div>L'éclat de tes dents ne brille pas, il scintille doucement. Il éclaire d'une lueur douce et pâle, tout juste suffisante. Cette lueur ressemble à celle que l'on décrit lorsque l'on souhaite évoquer le paradis, la terre d'asile à laquelle chaque homme s'accroche pour pouvoir rêver et s'évader. </div><br /><div>Tu es la mère des mères. Le sein dans lequel chaque homme voudrait se blottir. Mon regard se perd dans cette robe, dans le flottement de tes jupons. </div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-71361487070803765632008-12-25T09:47:00.000-08:002008-12-25T09:48:39.685-08:00<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6-3ofCC4hKH-dvw22Y99nFBg_SZctSmKtRe4o9tg-JaO6mFFdAZA-1EudCcDtr_ETWsf_Rh7JjTAs3FRsfMR2BtPX5FeygSc74g2R5LeRK9d0kT5hSS2vR8b6f_QiNQ0dZH4QDQ/s1600-h/t6bwuyux.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5283786002591213266" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 267px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6-3ofCC4hKH-dvw22Y99nFBg_SZctSmKtRe4o9tg-JaO6mFFdAZA-1EudCcDtr_ETWsf_Rh7JjTAs3FRsfMR2BtPX5FeygSc74g2R5LeRK9d0kT5hSS2vR8b6f_QiNQ0dZH4QDQ/s400/t6bwuyux.jpg" border="0" /></a><br /><div>L’éclat du jour se voile<br />Mon cœur s’éteint<br />Le crépitement s’amenuise<br />Tu n’es plus là<br /><br />Les sources ne bourdonnent plus<br />Tu es parti depuis longtemps<br />Je n’entends plus tes pas<br />Le son de ta voix ne résonne pas<br /><br />Souffle petit esprit<br />Reviens dans mon sillage<br />Souffle petite souris<br />Ramène ton pelage<br /><br />Je suis lasse de t’attendre<br />Triste de ne t’entrevoir<br />Mes rêves m’ont quitté<br />La matérialité m’absorbe<br /><br />Je hais cette ville<br />Ces rues qui m’ont tué<br />Je hais ces gens<br />Ceux qui pensent sans savoir<br />Ceux qui sclérosent mes pensées<br />Ceux qui n’oublient jamais<br /><br /><br /><br /></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-39171584983329252452008-12-15T05:44:00.000-08:002008-12-15T06:11:05.995-08:00APPEL A LA REVOLTEAPPEL A LA REVOLTE<br /><br />Contre la France conformiste<br />Contre la France immobile<br />Contre la France aveugle<br />Contre la France qui se meurt<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Pour sauver les oubliés<br />Les meurtris, les sans-logis, les sans-abris,<br />Les sans espoirs, sans lendemains, sans pain,<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Contre le capitalisme sans freins<br />Contre les profits sans limites<br />Contre l'injustice sociale<br />Contre la naissance fatidique<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Pour taxer les riches<br />Pour donner aux pauvres<br />Pour qu'on se sente libre<br />Pour qu'on se sente vivre<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Contre les mensonges qui hantent les discours<br />Contre les banquiers qui profitent<br />Contre la spéculation<br />Contre l'augmentation des prix sans salaire suffisant<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Pour le droit à bénéficier d'une mutuelle sans condition de santé<br />Pour le droit à bénéficier d'un logement salubre<br />Pour le droit à la retraite, à la grève<br />Pour le droit au repos domenical et le respect du droit du travail<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Contre les réformes des facultés, des lycées et des écoles<br />Contre les réformes qui creusent les inégalités<br />Contre la précarisation des intervenants des universités<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Pour le droit à poursuivre ses études et au doctorat<br />Pour le droit à la recherche et à l'innovation<br />Pour le droit d'espérer croître dans la société<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Pour que les emplois intellectuels soient plus reconnus<br />Contre la rémunération excessive des emplois liés à la finance<br /><br />Parce qu'on s'en fout des opérations marketing, de la communication, des entreprises, des profits, de l'image de l'entreprise, des études de satisfaction du consommateur<br /><br />Parce que l'on ne peut pas se prétendre digne si l'on ne se fout pas de tout cela quand il y a des gens qui meurent de faim, de froid, de saturnisme, de maladies liées à la pauvreté dans notre pays développé<br /><br />J'appelle à la révolte<br /><br />Ceux qui ont encore un sens de ce qu'est l'humain<br />Ceux qui ont encore une idée de la hiérachie des valeurs<br />Ceux qui s'en contre foutent de savoir comment ils sont habillés<br />Ceux qui s'en contre foutent de savoir quelle voiture ou quel portable ils ont<br />Ceux qui privilégient l'être à l'avoir<br />Ceux qui ont compris qu'ils vont de toute façon mourir<br />Ceux qui ont compris qu'ils ne sont rien ne seront jamais rien<br />Et que la seule chose qu'ils peuvent faire c'est tendre la main à leur voisinmelle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-64246177121031577422008-10-27T05:26:00.000-07:002008-10-27T05:33:52.585-07:00Images de la crise<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDWhkfzG-RJr9oDH-SZAEV1Kp49aQBlRsVjEK9BDgDhUaFshlrhLbwjdCowpIeb5TmGRnaoc9A9MDIWsC-x3f68n-dTmfxIU4B8ixWzCYQaAeVRc_7haCb2jGLRNWr8YgEOoKjvA/s1600-h/14655_14355_13783_une-bourse-deprime.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 400px; height: 174px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDWhkfzG-RJr9oDH-SZAEV1Kp49aQBlRsVjEK9BDgDhUaFshlrhLbwjdCowpIeb5TmGRnaoc9A9MDIWsC-x3f68n-dTmfxIU4B8ixWzCYQaAeVRc_7haCb2jGLRNWr8YgEOoKjvA/s400/14655_14355_13783_une-bourse-deprime.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261810646734665106" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO96XGxEnEk3DunpxoF1-X3nngbtneOMZ8tToU5Nms2vsM4hgURYt6q2nmF3-vth7B2ZeB5lSPzlij5cJDOim9uDFYkeIHqlVTyZpJfhCdUv5oe86Zj3vmFR4ogE7LhfHzNq-opg/s1600-h/crise-boursiere.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 200px; height: 157px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhO96XGxEnEk3DunpxoF1-X3nngbtneOMZ8tToU5Nms2vsM4hgURYt6q2nmF3-vth7B2ZeB5lSPzlij5cJDOim9uDFYkeIHqlVTyZpJfhCdUv5oe86Zj3vmFR4ogE7LhfHzNq-opg/s400/crise-boursiere.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261810482114913906" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2jw16GXf38ZmiKwGs0TTsO7d-4x_24PUuJz2hV_3eet3I0i952bOsXVV15DJRCvBFPxFR0Hnj5BnO8c43thPHzuU-JQJM4SRBFbtdUImpbzKq5XrcPkiEaZuQgmlx8eILBhWHOA/s1600-h/photo_1223958333111-1-0.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 370px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2jw16GXf38ZmiKwGs0TTsO7d-4x_24PUuJz2hV_3eet3I0i952bOsXVV15DJRCvBFPxFR0Hnj5BnO8c43thPHzuU-JQJM4SRBFbtdUImpbzKq5XrcPkiEaZuQgmlx8eILBhWHOA/s400/photo_1223958333111-1-0.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261809329016011554" border="0" /></a><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiSAU3wW2e2sYZPwTIhPQpp9aSIeJynYwD9m5JslXxBWvvwye5xQXAbCAu1ErRRaJql43PBk-8ZnJOV9Im8n4BYIsNKNzAmU0j7N5Q23qnBBvqBO4NH4_lQLJVwtiWJoSPmKyBWg/s1600-h/trader_wideweb__470x293,0.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 400px; height: 249px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgiSAU3wW2e2sYZPwTIhPQpp9aSIeJynYwD9m5JslXxBWvvwye5xQXAbCAu1ErRRaJql43PBk-8ZnJOV9Im8n4BYIsNKNzAmU0j7N5Q23qnBBvqBO4NH4_lQLJVwtiWJoSPmKyBWg/s400/trader_wideweb__470x293,0.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261809401907238962" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD6qcTZgeyuNleKrhCeNlLcLr3G4hDUjsnwK8CjOME8vuRomTe8rmhpAqDdBnT1uoLltjDv2bfWOKbOf9n-HK8sHrRjd87pHkzra3U6Qd2Vl_HdL6ZuMi_YKmDERL84oBWZk1szQ/s1600-h/TRADING+floor+042007.jpg"><img style="margin: 0pt 10px 10px 0pt; float: left; cursor: pointer; width: 400px; height: 291px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD6qcTZgeyuNleKrhCeNlLcLr3G4hDUjsnwK8CjOME8vuRomTe8rmhpAqDdBnT1uoLltjDv2bfWOKbOf9n-HK8sHrRjd87pHkzra3U6Qd2Vl_HdL6ZuMi_YKmDERL84oBWZk1szQ/s400/TRADING+floor+042007.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261809245229404434" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVQXN29620ivaVEQtUIDxFdCQ8qasxSOcqUIPPXCsYIoiFEDfYe2lghyphenhyphennFCH93aCAUSlVJSpjfKNjl4sZKsWj06TbyUP1p2ZePHowwJvETQI8wV2Qz4iG_I7J-cD28Dmb0iy4hbg/s1600-h/444293.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 330px; height: 253px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVQXN29620ivaVEQtUIDxFdCQ8qasxSOcqUIPPXCsYIoiFEDfYe2lghyphenhyphennFCH93aCAUSlVJSpjfKNjl4sZKsWj06TbyUP1p2ZePHowwJvETQI8wV2Qz4iG_I7J-cD28Dmb0iy4hbg/s400/444293.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261809172294502338" border="0" /></a>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-27528769574242518802008-10-26T09:20:00.000-07:002008-10-26T13:15:27.048-07:00L'incertitude des beaux jours<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTyCdnUmzi62lQdaZUlAQrE7x_E_LSe5m36cyENcFMpSvWqKGM4Rvzs1C6gL1-0mr0me1D-xBpyy9K4KwYirJ-x2gzFiY2P7ZbD5nc-D8mJ1ejErp7hYMgFZItpnmLZEVT6J8stQ/s1600-h/cargo4-copie-1.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 400px; height: 202px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTyCdnUmzi62lQdaZUlAQrE7x_E_LSe5m36cyENcFMpSvWqKGM4Rvzs1C6gL1-0mr0me1D-xBpyy9K4KwYirJ-x2gzFiY2P7ZbD5nc-D8mJ1ejErp7hYMgFZItpnmLZEVT6J8stQ/s400/cargo4-copie-1.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261558742381735346" border="0" /></a><br />L'été est à présent terminé. Le soleil s'est éclipsé, les vacanciers sont partis, les baraques sont fermées. Il fait nuit sur la plage, je marche seule.<br /><br />Des papiers s'envolent autour de moi, le vent accelère son souffle. Il fait nuit sur le remblai.<br />Personne ne croise mon chemin. Plus personne pour me bousculer, les musiciens ont joué leur dernière partition. Nous sommes désormais seuls. Seuls, toi et moi et tous ces habitants qui attendront le retour des beaux jours pour sortir leur chaise et s'asseoir face à la mer.<br /><br />Quelques surfeurs chercheront les mauvaises vagues, celles qui font fuir les touristes, celles qui effraient les inexpérimentés. Il fait nuit noire sur le remblai. Le silence n'existe pas ici. Il équivaut au murmure de la mer. Il est empli de l'écho de l'océan.<br /><br />Tes bras me manquent, ils me rassuraient face à ce déchaînement de la nature. Tu ramenait ces soirs joyeux mes cheveux derrière mon visage pour mieux contempler mes traits, pour te voir octroyé un baiser.<br /><br />La nuit sombre sur le remblai me donne froid. Elle glace mon sang et mon esprit obnubilé par le ressac ne se dégage plus des va et vient des vagues. Il faudrait sans doute que je rentre, que je quitte ce lieu de solitude comme tous l'ont fait avant moi. Mais, je suis prise, amoureuse, emprisonnée. Je me retourne et je ne vois rien. Plus de glace, plus de gaufre, plus de ballon, plus de vie. Je serai là au retour des beaux jours et j'aurai espéré peut être plus que tous qu'ils reviennent. Que le soleil éclaire à nouveau mon visage et que porté par la légèreté d'un souffle estival ton insouciance s'empare à nouveau de moi.melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-20243891960583786222008-10-25T13:46:00.001-07:002008-12-25T10:22:15.024-08:00Eclosion éclatanteJ’aime quand tout va de travers, quand tout se dérègle. Quand paniqués les gens de la vraie vie celle du quotidien fastidieux, ceux qui vivent des quarts d’heures laborieux ne savent plus où donner de la tête et comment réagir.<br /><br />J’aime quand les rôles sont inversés, quand les repères sont brouillés.<br /><br />J’aime quand tout est désorganisé, quand le pull est par terre, quand la casserole est toujours dans l’évier, quand le rouge à lèvre est dans le salon et que ta tête repose sur mes seins.<br /><br />J’aime quand tout est faux. Que je sors le matin, bien habillée, toute élégante, que je fais claquer mes talons au sol que j’imite les plus grandes que je me crois très très belle. Que je poursuis ma journée en donnant des indications, instructions en prenant des rendez-vous, en en repoussant certains. J’aime quand je brandis mon stylo rouge que je m’insurge contre une faute d’orthographe, que je fais l’offusquée.<br /><br />Je me revois encore dans la cour de l’école créant un jeu en imitant des rôles, courant partout, essayant de convaincre toute oreille ouverte qu’il faut établir telle règle et refuser telle autre. Ma jupe est souple, ma naïveté entière, mon esprit malicieux, mes joues bien gonflées, je n’ai que sept ans, je ne te connais pas encore mais j’ai déjà tout pour t’aimer.<br /><br />Rien de plus, rien de moins. Plus tard je serais secrétaire, avocate, professeur, j’aurai de grandes lunettes qui me donneront un air strict, j’aurai de belles jupes moulantes qui dessineront mes formes, j’aurai un crayon à la main pour pouvoir tout noter, tout écrire. J’ai tout cela et je n’ai pourtant rien.<br /><br />J’aime quand tout est prévu d’avance que tu arrives en balayant mes plans comme de vieux projets tout poussiérieux et déjà hors d’usage. Quand tu m’accueilles en me prenant la main, que tu t’armes de ton silence pour laisser parler tes yeux. Quand tu lis sur mes lèvres, quand tu joues avec moi, quand tu fais des bulles, quand tu regardes mes fesses, quand tu fais mine pour ceci quand tu fais la moue pour cela, quand il est trop tôt pour se quitter, quand il est déjà trop tard ; pourquoi ne s’être pas vu avant ?<br /><br />Il est quatre heures, je fais des bruits. Il est quatre heures tu dors dans le lit.<br /><br />Il est quatre heures j’ai envie de toi, il est quatre heures tu dors avec moi.<br /><br />Il est quatre heures, je voudrais te réveiller.<br /><br />Il est quatre heures tu dors comme un bébé.<br /><br />Il est quatre heures cinq, je me décide, je me lance.<br /><br />J’ai encore peur que tu repousses mes avances.<br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit moi. Aller à l’opéra en salopette, me regarder dans la glace, faire rire, faire sourire, faire réagir, énerver, agacer, faire vivre ceux qui sommeillent, réveiller ceux qui sont trop absorbés, être trop folle pour s’en apercevoir, pas assez pour sombrer dans le désespoir. Eteins la lumière j’ai sommeil, ne me regarde pas tu verras que je t’aime.<br /><br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit toi. Sonne à ma porte, écris moi, appelle moi, emmène moi. Reviens, cours, saute, ne réfléchis pas, demeure pensif, trouve moi un nouveau surnom encore plus ridicule, fais moi danser dans la cuisine, fais moi manger dans la salle de bain, berce moi, chuchote, plus bas, encore, stop, arrête tu me fais des chatouilles.<br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit toi et moi. Je ne sais comment, je ne sais où je ne sais je ne sais, je ne sais pas. Si attendez, je sais un peu quand même. Mais je ne vous direz rien.<br /><br />Monsieur, puis je vous empruntez votre cendrier s’il vous plaît ?<br /><br />Monsieur, puis-je renversez mon café sur votre pardessus ?<br /><br />Monsieur, puis-je vous demandez qui vous êtes ?<br /><br />Si tu arrives à refaire tout ce que je fais, alors tu deviendras mon amant. Je descendrais avec celui qui fera les choses plus extraordinaires. Pourquoi je ne veux pas allez à Capri ? Parce que tu es un âne. Tu les aimes mes fesses ?<br /><br />J’aime les femmes qui pleurent. Un homme peint avec mon sang un cœur sur mes draps et écris la date de notre amour ainsi que nos noms.<br /><br />Un homme se lève un matin court desespèrement un dimanche, m’offre une rose qu’il a volé chez le voisin.<br /><br />Un homme se lève et pars de chez moi, j’ai peur, il revient avec encore plus d’amour.<br /><br />Un homme se lève un matin, il m’entraîne dehors, il fait froid, je me lève, je le suis. Nous arrivons sur la plage, il dessine sur le sable ces mots : « je t’aime », puis il court, il hurle je ne suis même plus là, il est seul avec sa liberté, il est seul et moi je ne contrarie ni lui ni elle.<br /><br />Celui-là je voudrais que ce soit toi.<br /><br />Je t’aime plus pour tout ce que tu n’es pas que pour ce que tu es.<br /><br />Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas, parce qu’un jour je me dirais, tu vas vieillir et devenir moche. Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas parce que je me dirais si tu es beau tu es forcément bête.<br /><br />Si tu étais grand orateur je ne t’aimerais pas parce que je me dirais que ta bouche se mue si vite qu’elle profère forcément plus que ce que ton cœur peut produire.<br /><br />Si tu étais riche je ne t’aimerais parce que tu ne connaîtrais pas la valeur des choses, car tu ne saurais pas lier ton âme à des objets.<br /><br />Je n’ai qu’une seule vie alors dans ma vie je serai tout. Je serai partout, je serai tout le monde, je serai nulle part, je serai personne. Je n’ai qu’une seule vie alors je veux tout faire, tout voir, tout entendre, je m’épuise, je m’étouffe, de l’air, je n’ai qu’une seule vie et je ne serai jamais que moi-même.<br /><br />Je danse, j’ai enfilé une tenue décolletée, mis du rouge sur les lèvres, peins mes yeux et je danse. Mes cheveux se balancent, le miroir me renvoie mon image, j’aimerais que tu me surprenne. J’aimerais que tu me trouves belle.<br /><br />A l’autre bout de la ligne, il y a son regard, plongé dans le vide. A l’autre bout de la ligne il y a ses yeux noirs, ni amande ni ronds, tout juste marrons. A l’autre bout de la ligne il y a ses yeux peints en noir, si expressifs, presque orientaux. A l’autre bout de la ligne, il y a cette femme que je désire tant mais qui est si loin que j’en oublie tout.<br /><br />Quelle tenue porte-t-elle ? A quoi pense-t-elle ? A cette distance, je ne ressens plus rien, mes vibrations m’ont quitté. Je parle à un fil qui me renvoie une voix pourtant connue. En soi pas très agréable, trop stridente, trop aigue.<br /><br />Armée de nouvelles chaussures blanches je franchis le pas de la porte. Après de nombreux choix basiques je précise des listes potentielles. Avec de nettes classifications biennales je fabrique les parures de la période.<br /><br />Il fait un soleil ardent je marche sans réfléchir. Il fera une soirée agréable, je m’apprêterai sans rigueur.<br /><br />Si le nez de Cléopâtre avait été moins long, la face du monde en aurait été changée.<br /><br />Si le naseau de Clotide avait été moins longiligne, la férocité du mari énervé aurait été clémente.<br /><br />Surement lire des chapitres a eu mystérieusement longtemps la faveur des maîtres en apprentissage élémentaire catégoriel.<br /><br />Vivre demain comme le premier jour de ma vie sans toi, cela je ne le peux pas. M’imaginer, loin de moi, dans les bras d’une autre et sans penser à moi, cela je ne le peux pas. Je refuse de souffrir, j’en ai une peur incontrôlable, incontrôlée, j’ai peur aide-moi, j’ai peur rassure-moi, je te demande souvent pas plus qu’une caresse dans les cheveux, qu’un bisou sur mon front, qu’un sourire complice, qu’un clin d’œil, qu’une parole.melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-271495163805239052008-10-25T13:43:00.000-07:002008-10-26T09:19:44.217-07:00<span style="font-weight: bold;">Mademoiselle Berissi est une femme ou la vie féminine exemplarifiée</span><br /><br /><br /><br />Chapitre 1- L’agonie mortuaire ou l’écriture de l’angoisse :<br /><br />Toutes les femmes attendent un homme au lieu de vivre. Il y a une Pénélope en chacune de nous.<br /><br />Le portail en métal était éclairé par une faible lumière qui n’illuminait que peu de choses. Elle chercha fébrilement le trou de la serrure. Tout était noir autour d’elle. Elle s’accroupit vacillant du fait de ses talons. Tatillonnant autour du trou, elle accrocha soudain sa jupe à un clou mal protégé. Agacée par son incapacité à parvenir à pénétrer dans cette demeure, elle arracha d’un coup sec et sans hésitation sa jupe en voile qui se déchira en un bruit sans écho.<br /><br />Ce porche peint en noir n’augurait rien de bon. Elle se retourna pour observer la pénombre. Personne. Nulle ombre à l’horizon. C’était peut-être mieux ainsi. L’homme est parfois plus un danger qu’un secours. Et le sien où était-il à cette heure-ci ? Pourquoi avoir accepté cette invitation ? La soirée qui se voulait romantique commençait à tourner au sordide.<br /><br />Elle attrapa son mobile et à présent déterminée à s’introduire dans cette demeure, elle enfonça enfin la clef dans la serrure. Son envie pressante de se rendre aux toilettes avait sûrement joué un rôle déterminant dans sa détermination subite. Elle courut alors droit devant elle et atterrie précipitamment sur la cuvette. Elle trépigna, serra les genoux les uns contre les autres. Et enfin levant les yeux en signe de soulagement elle sentie le liquide s’écouler lentement. Chaud, très chaud, il descendait lentement. Le fait de s’être retenue avait bloqué son évacuation.<br /><br />C’était une belle villa décorée avec goût. Un peu trop sophistiquée pour elle sans doute mais ça lui donnait une certaine importance. Détendue à présent, ayant oublié l’heure, son rendez-vous, elle enleva ses chaussures et commença sans retenue à danser en s’imaginant dans un bal sous l’ancien régime devant un miroir aux montures dorées d’une grandeur époustouflante. Le lampadaire en cristal qui surplombait le salon éclairait l’ensemble de la pièce d’une lumière claire et limpide.<br /><br />Elle virevoltait sur ses doigts de pied le reste de sa jupe tournoyant de droite à gauche et se soulevant sous l’effet du vent qui s’introduisait par la porte qu’elle avait dans la précipitation laissée entrouverte.<br /><br />Quelques instants plus tard épuisait par ses girondelles enfantines elle s’affala sur l’immense canapé en cuir noir usé qui s’offrait devant elle. Elle pensa alors qu’elle avait soif, elle se dirigea sans plus de scrupule dans la cuisine et se servi dans le frigidère.<br /><br />Il était à présent plus d’une heure. Elle réalisa alors qu’elle attendait encore son amant sans avoir aucune nouvelle de lui depuis des heures. Ce rendez-vous ressemblait à un lapin. Mais curieux, se dit-elle dans le même temps, dans ce cas là pourquoi m’avoir fait venir chez lui ?<br /><br />Elle arpentait depuis des heures cette rue déserte. Elle aurait pu en prendre une plate mais non il avait fallu qu’elle choisisse une montée. C’est vrai que c’était le quartier hupé mais quand même. Après tout ils ont toujours peur les richards de croiser leurs donzelles en venant reluquer devant chez eux. C’était pas une si bonne idée après tout. Il faut dire qu’elle attendait là depuis déjà deux bonnes heures sans rien voir venir. Des voitures défilaient devant elle et chaque passage elle sentait lorsqu’elle entre aperçevait les visages des regards de mépris qui lui glaçait encore aujourd’hui le sang. Elle arborait alors ce regard glacial qui vous refroidirait un loup pour se mettre en premier dans cette position méprisante qu’elle avait dû affronter depuis longtemps.<br /><br />Nouvel allez retour, nouveaux sourires à des hommes seuls. Tiens celui-là il a même pas fait semblant de ralentir, se dit-elle, en ramenant ses cheveux bousculés par la vitesse du véhicule en arrière.<br /><br />Du haut de sa fenêtre Emilie observait depuis un moment cette femme et s’interrogeait frénétiquement sur son activité présente. Elle s’était d’abord dit qu’il devait s’agir d’une élégante demoiselle qui avait un rendez-vous. La tenue d’abord, visiblement très chic selon les critères encore très pailletés et très voyants d’Emilie. L’attitude ensuite. Elle regardait partout, comme si elle cherchait quelqu’un. Emilie était au fil des minutes devenue captivée par ce rien, cette attente interminable, par cette femme. Elle avait alors décomposé plus attentivement sa tenue. Cette jupe qui épousait les formes bien arrondies de son corps jeune et svelte. Ce décolleté prononcé lui avait fait dire qu’elle aussi elle aurait voulu avoir l’âge d’en porter. Emilie enviait cette femme, elle était excitée du haut de ses seize ans par le destin mystérieux de cette inconnue qui arpentait depuis des heures le trottoir en face de sa fenêtre. Issue d’une famille bourgeoise Emilie n’avait que très peu l’occasion d’être confrontée à ce type de femme. Et pourtant pour Emilie elle représentait l’incarnation de la beauté, de la sensualité, de la femme.<br /><br />Elle se rêvait déjà dans quelques années, belle et sure d’elle comme l’était l’inconnue du trottoir d’en face attendait que sais je, un ami éperdument amoureux, un mari potentiel, un amant coupable. Elle se rêvait déjà et ressentait une excitation qui lui en avait fait oublier ses devoirs, l’école du lendemain, le cours de sport de huit heures et le danger que sa mère voyant la chambre encore éclairée la découvre là exposée le nez collé à sa fenêtre.<br /><br />Encore vingt minutes étaient passées, une voiture s’était arrêtée, mais ce n’était que quelques jeunes voulant mettre à l’épreuve la virilité et le courage de leurs amis. Emilie voyant le stationnement ponctuel de cette voiture puis d’autres commença à comprendre malgré son jeune âge que faisait cette femme. Sans pouvoir réellement le formuler en mots, elle se souvint de cette chanson qu’écoutait son père, cette chanson de Brel où il était question d’hommes et surtout de femmes qui comme celle qu’elle observait depuis des heures livraient leurs corps et sans doute involontairement un peu de l’esprit à plusieurs hommes. Elle trouva alors cela très érotique et son imagination poussée par l’heure tardive et la vision quelques jours auparavant des aventures libertines des Liaisons dangereuses s’envola sur un port, des dentelles, des jupes soulevées et des hommes à la pelle plus musclés les uns que les autres, tous avaient les mains rugueuses, des manières sauvages mais un même appétit insatiable.<br /><br />Ce soir là Emilie s’endormie, le sourire sur ses lèvres encore vierges de toute présence masculine, songeuse et commença pour elle la longue attente empreinte de désir, celle de la femme qui s’ouvre à l’homme.<br /><br />Sa belle inconnue était, quant à elle, toujours paradant, moins fière, les cernes davantage creusées et elle s’apprétait à accepter ce client de la dernière heure à l’aspect ragoutant. A l’attente allait laisser place la succombance.<br /><br />C’est dans le sommeil qu’elle succomba sa jupe déchirée repliée entre ses genoux. Elle avait du laisser une vingtaine d’appels en absence sur son portable puis de guerre lasse elle s’était assoupie. Il arriva enfin, la trouvant là étendue et inoffensive. Sa jupe laissée entrevoir ses cuisses qu’il savait si douces et fermes. L’envie d’être blotti à ses côtés lui fit caresser son visage. De ses doigts il frola sa joue et remonta délicatement vers son arcade sourcilière puis vers ses cheveux tout éparpillés qui s’étendaient et se confondaient avec le coussin du canapé.<br /><br /><br />Restée inerte à ces gestes anodins, il glissa son autre main entre ces cuisses si attirantes. Elle s’éveilla d’un bon puis voyant que c’était lui elle s’étira le plus langoureusement possible, excitée par cette attente interminable, par cette danse devant le miroir et par tout ce que son imagination avait pu lui laisser entrevoir durant cette soirée en tête à tête avec elle-même.<br /><br /><br />Chapitre 2-La renaissance de la femme ou le lyrisme :<br /><br /><br /><br />Tel un ange endormi qui déploie ses ailes, tu t’es éveillée ce matin. Ton visage de porcelaine a laissé entrevoir des yeux vitreux d’un bleu d’une puissance indécelable. Telle une poupée blessée et meurtrie tu t’es réveillée sans personne à tes côtés. La chambre vide, vidée de toute présence, cette chambre t’angoisse. Elle se referme sur toi comme un piège sourd et lent. Elle t’étouffe même à présent cette tapisserie si fleurie. Plus rien ne te convient, plus rien ne te reflète. Ton visage pâle, le reflet de tes traits, le sourire a quitté ce beau visage que tu aimais tant.<br /><br />Ce miroir trahit ton malheur, tu ne ressens plus que de la douleur. Tes ailes ont été froidement brûlées, ton envol a été coupé, tu erres à présent, tu as perdu ta route. Les autres oiseaux ont déjà regagné les terres où le printemps les attend, toi tu es restée là et l’hiver glace ton sang.<br /><br />La mer s’est retirée, elle n’a laissé que saletés et ordures. La mer s’est retirée et avec elle coquillages et beaux remous. Tu restes seule sur cette plage déserte où le vent se lève. Plus aucun touriste, plus aucun enfant ne rie, les cerfs-volants ont disparu. Ton pas est lourd, tes larmes abondantes. Elles coulent à flot et voilent ta vue. Tes yeux sombres se posent sur tes pas. Tes pas sont forcés, seul l’instinct de vie motive ton mouvement.<br /><br />Tu es étalée sur ce lit froid tu te retournes, tu le hantes, rien ne le réchauffera. Tu es étendue dans ces draps glacés, tu ne ressens plus rien, le solide ne te réconforte même plus.<br /><br />Demain tu marcheras seule, revêtue d’un pantalon sombre, tu chemineras lentement, tu arpenteras les rues qui défileront devant toi, tu avanceras sans but, les yeux baissés, demain rien n’aura changé, tu seras la même, impassible, insensible.<br /><br />Personne ne te regardera, on ne lève pas les yeux sur les femmes tristes, sur celles qui ont perdu le goût de vivre, on se détourne d’elles, comme l’oiseau noir, le sourire les a quittés les hommes avec.<br /><br />Demain, tes fesses onduleront dans ce pantalon trop serré qui laissera deviner tes formes que tu offrais encore hier à cet homme sans retenue, sans te poser aucune question. Demain tu n’espéreras plus rien, tu revêtiras cet habit sans imaginer sans souhaiter sans espoir.<br /><br />Ta blancheur synonyme jusqu’à présent de candeur et de douceur deviendra le signe de ton mal-être, ta mauvaise mine effraiera, ton teint pâle éloignera même le plus hardi, même le plus amoureux de tes amants d’antan.<br /><br />Demain tu seras une poupée délaissée, une femme seule, une femme ni inquiète, ni pressée, le vent ne te bousculera même plus, tu te laisseras porter par ses courants, tu te laisseras guider par des chemins déjà tout tracés, tu ouvriras ta porte, mais tu auras fermé ton cœur.<br /><br />Ce sourire, tes rires te reviendront comme des images douloureuses, s’accrocheront à toi, te sauteront dessus et ne te lâcheront plus.<br /><br />Demain ton corps sera dépourvu d’utilité, tu le traîneras comme un fardeau, tu le subiras, tu le haïras car il n’aura pas su le retenir.<br /><br />Ce corps n’aura plus aucune importance, il sera un objet usagé, bon à jeter, tu ne t’en occuperas plus, tu te livreras sans réconfort, sans amour, surtout sans amour.<br /><br />Ces mains qui te caresseront qui décachetteront tes dessous n’auront aucun visage, aucune âme, tu lui parleras, tu lui souriras faussement, ton esprit sera éteint, ton cœur sera mort.<br /><br />Elles se glisseront au plus profond de ton corps, elles envahiront tout, elles n’auront aucune limite, tu n’en auras plus, tu ouvriras ta bouche, tu baiseras ce corps, cette bouche devant toi sans être là.<br /><br />Demain le bel ange se transformera en démon, il se réveillera dans l’enfer et décidera d’y rester et d’y plonger définitivement. Le bel ange aura les yeux gonflés, les cernes prononcés, les vêtements entassés, des cigarettes allumées et éteintes, la chambre désordonnée, les seins découverts et un homme dans son lit.<br /><br />Demain le bel ange n’existera plus, l’innocence qui le faisait s’écrier, courir vers toi, te prendre et te serrer dans ses bras ne sera plus.<br /><br />La candeur l’aura quitté en même temps qu’elle se sera réveillée seule et le sommeil protecteur, celui de tes bras dans lesquels il s’enveloppait.<br /><br />Elle est seule, elle ne ressent plus rien, même les sensations l’ont quitté, la douleur reste, immuable, impertubable, lancinante.<br /><br />La douleur de ne pas se sentir aimée, la plus cruelle, celle de ne plus avoir d’espoir, de ne plus croire en rien, de ne plus croire dans la vie, dans ce mensonge du bonheur, de ne plus.<br /><br />Elle se retourne sur personne. Elle n’entend que des cris imaginaires. Elle a mal, elle souffre. Elle pourquoi. Elle encore. Elle toujours. Elle.<br /><br />Rien n’est plus beau. Il était nu dans cet arbre. Elle le voulait nu devant elle. Elle lui dit de se déshabiller. Il lui obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Quelles seront ses limites ? En a-t-il ? Elle pour lui. Lui pour elle. Il est nu mais cette nudité n’est rien. Il est nu dans cet arbre. Il est nu devant elle. Mais pas complètement. La seule nudité qu’elle voulait, elle ne l’aura pas eu. La pureté est loin. Seule la nudité reste. La nudité sans pureté c’est moche. Un corps nu, un être loin. Un esprit évaporé. Il l’a déjà quitté. Malgré tout, il est là. Il la regarde, il l’observe. Il est nu pour elle. Seulement pour elle. Il est nu, elle voit tout. Elle voit trop. Elle ne voulait pas voir tout cela. Elle ne le voulait pas nu. Elle lui dit de se rhabiller. Il obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Que pense-t-il ? Que voulait-il ? Voulait-il vraiment être nu ? Voulait-il qu’elle soit nue ?<br /><br />Il est redescendu. Tel un ange qui descend. Il ne pose pas ses mains sur elle. Le froid est là. Ses mains sont absentes. La douleur est trop forte. Plus rien ne masque. Les habits ne servent plus. L’utilité, l’espoir, encore, toujours. Pour combien de temps ?<br /><br />Chapitre 3-L’éclosion éclatante ou l’écriture désordonnée :<br /><br />J’aime quand tout va de travers, quand tout se dérègle. Quand paniqués les gens de la vraie vie celle du quotidien fastidieux, ceux qui vivent des quarts d’heures laborieux ne savent plus où donner de la tête et comment réagir.<br /><br />J’aime quand les rôles sont inversés quand les repères sont brouillés.<br /><br />J’aime quand tout est désorganisé, quand le pull est par terre, quand la casserole est toujours dans l’évier, quand le rouge à lèvre est dans le salon et que ta tête repose sur mes seins.<br /><br />J’aime quand tout est faux. Que je sors le matin, bien habillée, toute élégante, que je fais claquer mes talons au sol que j’imite les plus grandes que je me crois très très belle. Que je poursuis ma journée en donnant des indications, instructions en prenant des rendez-vous, en en repoussant certains. J’aime quand je brandis mon stylo rouge que je m’insurge contre une faute d’orthographe que je fais l’offusquée.<br /><br />Je me revois encore dans la cour de l’école créant un jeu en imitant des rôles, courrant partout, essayant de convaincre toute oreille ouverte qu’il faut établir telle règle et refuser telle autre. Ma jupe est souple, ma naïveté entière, mon esprit malicieux, mes joues bien gonflées, je n’ai que sept ans, je ne te connais pas encore mais j’ai déjà tout pour t’aimer.<br /><br />Rien de plus, rien de moins. Plus tard je serais secrétaire, avocate, professeur, j’aurai de grandes lunettes qui me donneront un air strict, j’aurai de belles jupes moulantes qui dessineront mes formes, j’aurai un crayon à la main pour pouvoir tout noter, tout écrire. J’ai tout cela et je n’ai pourtant rien.<br /><br />J’aime quand tout est prévu d’avance que tu arrives en écrasant mes plans comme de vieux projets tout poussiérieux et déjà hors d’usage. Quand tu m’accueilles en me prenant la main, que tu t’armes de ton silence pour laisser parler tes yeux. Quand tu lis sur mes lèvres, quand tu joues avec moi, quand tu fais des bulles, quand tu regardes mes fesses, quand tu fais mine pour ceci quand tu fais la moue pour cela, quand il est trop tôt pour se quitter, quand il est trop tard ; pourquoi ne s’être pas vu avant ?<br /><br />Il est quatre heures, je fais des bruits. Il est quatre heures tu dors dans le lit.<br /><br />Il est quatre heures j’ai envie de toi, il est quatre heures tu dors avec moi.<br /><br />Il est quatre heures, je voudrais te réveiller.<br /><br />Il est quatre heures tu dors comme un bébé.<br /><br />Il est quatre heures cinq, je me décide, je me lance.<br /><br />J’ai encore peur que tu repousses mes avances.<br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit moi. Aller à l’opéra en salopette, me regarder dans la glace, faire rire, faire sourire, faire réagir, énerver, agacer, faire vivre ceux qui sommeillent, réveiller ceux qui sont trop absorbés, être trop folle pour s’en apercevoir, pas assez pour sombrer dans le désespoir. Eteins la lumière j’ai sommeil, ne me regarde pas tu verras que je t’aime.<br /><br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit toi. Sonne à ma porte, écris moi, appelle moi, emmène moi. Reviens, cours, saute, ne réfléchis pas, demeure pensif, trouve moi un nouveau surnom encore plus ridicule, fais moi danser dans la cuisine, fais moi manger dans la salle de bain, berce moi, chuchote, plus bas, encore, stop arrête tu me fais des chatouilles.<br /><br />L’intemporalité je voudrais que ce soit toi et moi. Je ne sais comment, je ne sais où je ne sais je ne sais, je ne sais pas. Si attendez, je sais un peu quand même. Mais je ne vous direz rien.<br /><br />Monsieur, puis je vous empruntez votre cendrier s’il vous plaît ?<br /><br />Monsieur, puis-je renversez mon café sur votre pardessus ?<br /><br />Monsieur, puis-je vous demandez qui vous êtes ?<br /><br />Si tu arrives à refaire tout ce que je fais, alors tu deviendras mon amant. Je descendrais avec celui qui fera les choses plus extraordinaires. Pourquoi je ne veux pas allez à Capri ? Parce que tu es un âne. Tu les aime mes fesses ?<br /><br />J’aime les femmes qui pleurent. Un homme peint avec mon sang un cœur sur mes draps et écris la date de notre amour ainsi que nos noms.<br /><br />Un homme se lève un matin court desespérement un dimanche, m’offre une rose qu’il a volé chez le voisin.<br /><br />Un homme se lève et pars de chez moi j’ai peur il revient avec encore plus d’amour.<br /><br />Un homme se lève un matin, il m’entraîne dehors, il est froid, je me lève, je le suis. Nous arrivons sur la plage, il dessine sur le sable ces mots : je t’aime, puis il court, il hurle je ne suis même plus là, il est seul avec sa liberté, il est seul et moi je ne contrarie ni lui ni elle.<br /><br />Celui-là je voudrais que ce soit toi.<br /><br />Je t’aime plus pour tout ce que tu n’es pas que pour ce que tu es.<br /><br />Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas, parce qu’un jour je me dirais, tu vas vieillir et devenir moche. Si tu étais beau, je ne t’aimerais pas parce que je me dirais si tu es beau tu es forcément bête.<br /><br />Si tu étais grand orateur je ne t’aimerais pas parce que je me dirais que ta bouche se mue si vite qu’elle profère forcément plus que ce que ton cœur peut produire.<br /><br />Si tu étais riche je ne t’aimerais parce que tu ne connaîtrais pas la valeur des choses, car tu ne saurais pas lier ton âme à des objets.<br /><br />Je n’ai qu’une seule vie alors dans ma vie je serai tout. Je serai partout, je serai tout le monde, je serai nulle part, je serai personne. Je n’ai qu’une seule vie alors je veux tout faire, tout voir, tout entendre, je m’épuise, je m’étouffe, de l’air, je n’ai qu’une seule vie et je ne serai jamais que moi-même.<br /><br />Je danse, j’ai enfilé une tenue décolletée, mis du rouge sur les lèvres, peins mes yeux et je danse. Mes cheveux se balancent, le miroir me renvoie mon image, j’aimerais que tu me surprenne. J’aimerais que tu me trouves belle.<br /><br />Chapitre 4-L’imaginaire érotique ou l’écriture du désir :melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-16914559647741591112008-10-25T13:34:00.000-07:002008-10-25T13:42:43.790-07:00<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVaIGzx_XSSvkvTRYGghbOhJ1VRJj4zN5K939p7rYjdpdkrWP5-V01GwYkOowqrcpfye4uZJdcniTRcZ2XT8cU9g0q3H_0cH-5pppayg_Wb1IzUHmRiW7Of9WFyqTEljDJk8JchQ/s1600-h/537249026.jpg"><img style="margin: 0pt 0pt 10px 10px; float: right; cursor: pointer; width: 300px; height: 337px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVaIGzx_XSSvkvTRYGghbOhJ1VRJj4zN5K939p7rYjdpdkrWP5-V01GwYkOowqrcpfye4uZJdcniTRcZ2XT8cU9g0q3H_0cH-5pppayg_Wb1IzUHmRiW7Of9WFyqTEljDJk8JchQ/s400/537249026.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5261193065297012594" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br />Tel un ange endormi qui déploie ses ailes, tu t’es éveillée ce matin. Ton visage de porcelaine a laissé entrevoir des yeux vitreux d’un bleu d’une puissance indécelable. Telle une poupée blessée et meurtrie tu t’es réveillée sans personne à tes côtés. La chambre vide, vidée de toute présence, cette chambre t’angoisse. Elle se referme sur toi comme un piège sourd et lent. Elle t’étouffe même à présent cette tapisserie si fleurie. Plus rien ne te convient, plus rien ne te reflète. Ton visage pâle, le reflet de tes traits, le sourire a quitté ce beau visage que tu aimais tant.<br /><br />Ce miroir trahit ton malheur, tu ne ressens plus que de la douleur. Tes ailes ont été froidement brûlées, ton envol a été coupé, tu ères à présent, tu as perdu ta route. Les autres oiseaux ont déjà regagné les terres où le printemps les attend, toi tu es restée là et l’hiver glace ton sang.<br /><br />La mer s’est retirée, elle n’a laissée que saletés et ordures. La mer s’est retirée et avec elle coquillages et beaux remous. Tu restes seule sur cette plage déserte où le vent se lève. Plus aucun touriste, plus aucun enfant ne rie, les cerfs volants ont disparu. Ton pas est lourd, tes larmes abondantes. Elles coulent à flot et voilent ta vue. Tes yeux sombres se posent sur tes pas. Tes pas sont forcés, seul l’instinct de vie motive ton mouvement.<br /><br />Tu es étalée sur ce lit froid tu te retournes, tu le hantes, rien ne le réchauffera. Tu es étendue dans ces draps glacés, tu ne ressens plus rien, le solide ne te réconforte même plus.<br /><br />Demain tu marcheras seule, revêtue d’un pantalon sombre, tu chemineras lentement, tu arpenteras les rues qui défileront devant toi, tu avanceras sans but, les yeux baissés, demain rien n’aura changé, tu seras la même, impassible, insensible.<br /><br />Personne ne te regarderas, on ne lève pas les yeux sur les femmes tristes, sur celles qui ont perdu le goût de vivre, on se détourne d’elles, comme l’oiseau noir, le sourire les a quitté les hommes avec.<br /><br />Demain, tes fesses onduleront dans ce pantalon trop serré qui laissera deviner tes formes que tu offrais encore hier à cet homme sans retenue, sans te poser aucune question. Demain tu n’espéreras plus rien, tu revêtiras cet habit sans imaginer sans souhaiter sans espoir.<br /><br />Ta blancheur synonyme jusqu’à présent de candeur et de douceur deviendra le signe de ton mal-être, ta mauvaise mine effraiera, ton teint pâle éloignera même le plus hardi, même le plus amoureux de tes amants d’antan.<br /><br />Demain tu seras une poupée délaissée, une femme seule, une femme ni inquiète, ni pressée, le vent ne te bousculeras même plus, tu te laisseras portée par ses courants, tu te laisseras guider par des chemins déjà tout tracés, tu ouvriras ta porte mais tu auras fermé ton cœur.<br /><br />Ce sourire, tes rires, te reviendront comme des images douloureuses, s’accrocheront à toi, te sauteront dessus et ne te lâcherons plus.<br /><br />Demain ton corps sera dépourvu d’utilité, tu le traîneras comme un fardeau, tu le subiras, tu le haïras car il n’aura pas su le retenir.<br /><br />Ce corps n’aura plus aucune importance il sera un objet usagé, bon à jeter, tu ne t’en occuperas plus, tu te livreras sans réconfort, sans amour, surtout sans amour.<br /><br />Ces mains qui te caresseront qui décacheteront tes dessous n’auront aucun visage, aucune âme, tu lui parleras, tu lui souriras faussement, ton esprit sera éteint, ton cœur sera mort.<br /><br />Elles se glisseront au plus profond de ton corps, elles envahiront tout, elles n’auront aucune limite, tu n’en auras plus, tu ouvriras ta bouche, tu baiseras ce corps, cette bouche devant toi sans être là.<br /><br />Demain le bel ange se transformera en démon il se réveillera dans l’enfer et décidera d’y rester et d’y plonger définitivement. Le bel ange aura les yeux gonflés, les cernes prononcées, les vêtements entassés, des cigarettes allumées et éteintes, la chambre désordonnée, les seins découverts et un homme dans son lit.<br /><br />Demain le bel ange n’existera plus, l’innocence qui le faisait s’écrier, courir vers toi, te prendre et te serrer dans ses bras ne sera plus.<br /><br />La candeur l’aura quitté en même temps qu’elle se sera réveillée seule et le sommeil protecteur, celui de tes bras dans lesquels il s’enveloppait.<br /><br />Elle est seule, elle ne ressent plus rien, même les sensations l’ont quitté, la douleur reste, immuable, impertubable, lancinante.<br /><br />La douleur de ne pas se sentir aimée, la plus cruelle, celle de ne plus avoir d’espoir, de ne plus croire en rien, de ne plus croire dans la vie, dans ce mensonge du bonheur, de ne plus.<br /><br />Elle se retourne sur personne. Elle n’entend que des cris imaginaires. Elle a mal, elle souffre. Elle pourquoi. Elle encore. Elle toujours. Elle.<br /><br />Rien n’est plus beau. Il était nu dans cet arbre. Elle le voulait nu devant elle. Elle lui dit de se déshabiller. Il lui obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Quelles seront ses limites ? En a-t-il ? Elle pour lui. Lui pour elle. Il est nu mais cette nudité n’est rien. Il est nu dans cet arbre. Il est nu devant elle. Mais pas complètement. La seule nudité qu’elle voulait, elle ne l’aura pas eu. La pureté est loin. Seule la nudité reste. La nudité sans pureté c’est moche. Un corps nu, un être loin. Un esprit évaporé. Il l’a déjà quitté. Malgré tout, il est là. Il la regarde, il l’observe. Il est nu pour elle. Seulement pour elle. Il est nu, elle voit tout. Elle voit trop. Elle ne voulait pas voir tout cela. Elle ne le voulait pas nu. Elle lui dit de se réhabiller. Il obéit. Encore. Toujours. Pour combien de temps. Que pense-t-il ? Que voulait-il ? Voulait-il vraiment être nu ? Voulait-il qu’elle soit nue ?<br /><br />Il est redescendu. Tel un ange qui descend. Il ne pose pas ses mains sur elle. Le froid est là. Ses mains sont absentes. La douleur est trop forte. Plus rien ne masque. Les habits ne servent plus. L’utilité, l’espoir, encore, toujours. Pour combien de temps ?melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-16913036213178338082008-10-25T13:30:00.001-07:002008-10-25T13:30:38.804-07:00Tu es si belle que tu ne le sais pas. Moi, lorsque j'ôte mon costume qui résume à lui tout seul la grâce que l'on peut voir en moi et qui suscite cet air béat et ces scintillements dans les yeux des gens je me retrouve, moi. Moi, seul je rentre et je marche dépourvu de ce costume, dépourvu de ces regards, dépourvu de toute attention. Ta beauté n 'est pas costume, tu la revêt jour et nuit. Tu la portes en toi et elle te sied si bien. Sa constance t'aura fait oublier ce que c'est que de ne pas être vu et l'inconscience ou insouciance, tu la nommeras comme tu le souhaites, qu'elle a provoqué en toi te rend encore plus belle.<br /><br />Rappelle toi ce moment où tu m'as regardé. Mais oui, souviens toi, j'étais alors attablée et toi plus en retrait tu observais la scène. Un peu, jaloux, je ne sais. Moi, t'avoir regardé, mais de quel moment parles tu. Je ne saurais dire. Je t'ai tellement regardé. Je n'ai d'ailleurs fait que cela.<br /><br />Te souviens tu de ce baiser? Il était furtif, fugace. Mais il me hante. Tu as posé tes bras autour de mon corps et lentement tu t'es penchée. Je n'osais y croire. Toi, si près de moi. Ton souffle, ton odeur. C'était déjà un rêve. Puis tes lèvres se sont approchées. Tendres, charnues. Que dire? Que veux-tu entendre? Que je rêve de toi toutes les nuits, que je ne peux regarder aucune autre femme sans détourner le regard, que je sais ne jamais trouver ce que je cherche. Je me rends, sans lutte, tu es mon coeur, mon esprit, ma raison et je t'appartiens.<br /><br />Etait-ce toi hier au square? J'ai cru t'entrapercevoir. Sans doute je me trompe. Je t'appel chaque jour. Tu répondras peut être demain, j'essayerais encore, sans relâche. Oh, comme je t'aime. c'est un amour infini. Tu as pris en quelques heures possession de ma vie, de mon coeur, de mon corps, de mon être. Depuis que tu m'as quitté, que de ce jour maudit soit-il tu as pris la décision de t'en aller je te cherche. Je te vois partout. Je te rêve jour et nuit. J'espère encore et toujours. je n'ai de cesse, je vais, je viens, mon esprit est omnubilé par toi.<br /><br />Je ne me souviens même plus comment tu es. Ca fait si longtemps. Attends que j'essaye de voir si quelques souvenirs sont là. Une assez grande fille, cheveux noirs, non, non attends. Belle grande jeune fille, cheveux noirs époustouflants, un corps de rêve, un cul de conte de fée, des seins à déboussoler un curé. Voilà c'est ca, plus toute ta magie que je ne saurai décrire.melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-25773496248731372882008-09-26T07:43:00.000-07:002008-09-26T07:48:01.451-07:00Retour juridique sur une pub très rigolote<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhogN5o6I7D5WFmFlj5KUZ75do5MAcsbkBgfNf_eQkq8_gqQLfucnWpvyp6ElvvW5UKxXPzyFGXIB05WDAKU2k1A5M8Q_371-MTcK6tkNeOE9nYZ19e7PxDOXj3EM4734olCA0Cmg/s1600-h/pub_ryanair_sarko.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250341030439865506" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhogN5o6I7D5WFmFlj5KUZ75do5MAcsbkBgfNf_eQkq8_gqQLfucnWpvyp6ElvvW5UKxXPzyFGXIB05WDAKU2k1A5M8Q_371-MTcK6tkNeOE9nYZ19e7PxDOXj3EM4734olCA0Cmg/s400/pub_ryanair_sarko.jpg" border="0" /></a><br /><div><br />RTD Civ. 2008 p. 273<br />Un Président publicitaire ?<br />(TGI Paris, ord. réf. 5 févr. 2008 (2), JCP 2008 Act. 117, obs. E. Durieux)<br />Jean Hauser, Professeur à l'Université Montesquieu Bordeaux IV ; Directeur du CERFAP<br /><br />Pour illustrer une campagne publicitaire sur les voyages à deux, une compagnie aérienne avait eu l'idée d'utiliser une des nombreuses photographies du couple présidentiel dernier en date, ce qui a provoqué la demande en référé et la condamnation à 60 000 euros de provision au profit de l'épouse. On sait depuis longtemps que le droit à l'image peut reculer devant les nécessités de l'information, le droit de critique et, pour reprendre une expression propre au droit des propriétés intellectuelles (art. L. 122-5 4° CPI), la parodie, le pastiche et la caricature. Si, dans notre cas, ni l'information, ni la critique ne pouvaient justifier l'utilisation publicitaire, on pouvait effectivement s'interroger sur la dernière exception, à savoir la parodie ou la caricature. La question a déjà été abordée par la Cour de cassation et nous l'avions, en son temps, étudiée avec les nuances qui s'imposent (Civ. 1re, 13 janv. 1998, RTD civ. 1998. 341<a onclick="'javascript:popupDocument(" href="javascript:void(0)" doc="RTDCIVCHRON19980075&col=" revue="RTDCIV&title="></a>, JCP 1998. II. 10082, note G. Loiseau ; D. 1999. 120, note Ravanas<a onclick="'javascript:popupDocument(" href="javascript:void(0)" doc="RECUEILJURIS19990042&col=" revue="RECUEIL&title="></a>. Sur la discussion d'ensemble, F. Fiechter-Boulvard, La caricature : dualité ou unité, RTD civ. 1997. 67<a onclick="'javascript:popupDocument(" href="javascript:void(0)" doc="RTDCIVCHRON19970034&col=" revue="RTDCIV&title="></a>). Il ne nous semble pas que l'analyse présentée à l'époque soit remise en cause. La Cour de cassation avait cassé l'arrêt qui avait admis l'exception au droit à l'image en affirmant seulement un droit général à la caricature alors qu'il fallait constater, pour la retenir, que cette exception était liée à la liberté d'expression. On s'était alors demandé si la cassation excluait toute utilisation commerciale pour conclure négativement, au bénéfice de quelque distinction mettant plutôt en avant la liberté d'expression, même si la caricature était ensuite vendue car il faut bien que les caricaturistes vivent (on peut penser, par exemple, à Daumier). Dans notre cas précisément il ne pouvait être question de liberté d'expression car la compagnie aérienne n'avait, à l'évidence, aucune intention critique d'ordre politique mais poursuivait le simple but d'utiliser la célébrité du couple pour vendre ses voyages. On ne peut donc reprocher au juge des référés d'avoir, à cette occasion, réaffirmé le droit à l'image puisque la seule exception concevable n'était pas en cause. Sur le plan des droits de la personnalité la décision n'est donc guère critiquable. Il existe deux précédents présidentiels, l'un quand la firme Mercury utilisa, pour une publicité dans l'Express, une photographie du Président Pompidou dans un canot de la marque (TGI Paris, ord. réf. 4 avr. 1970, JCP 1970. II. 16328, note R.L.), ce qui lui valut condamnation, et l'autre quand l'auteur d'un jeu de cartes reproduisit l'image du Président Giscard d'Estaing en personnages historiques (TGI Nancy, ord. réf. 15 oct. 1976, JCP 1977. II. 18526, et les obs. très complète de R. Lindon). Pour écarter l'exception de la liberté le juge avait noté, à juste titre à notre sens, que le jeu de carte commercialisé ne pouvait être considéré comme un « véhicule porteur de la liberté d'expression ». Quant à s'aventurer sur le terrain politique et la pratique du nouveau couple présidentiel ou encore l'immunité dont le Président profite, on ne sache pas que les droits de la personnalité soient une question constitutionnelle ou politique (V. toutefois les obs. préc. E. Durieux) (sur le droit à l'image en droit espagnol V. l'ouvrage ss. la dir. de J.R. De Verda y Beamonte, éd. Aranzadi, 2007, spéc. sur notre sujet, l'article de I. De La Maza Gazmuri, p. 181 s.).</div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-29543758468837263982008-08-27T02:09:00.000-07:002008-08-27T02:11:24.378-07:00Mouton vendéen!!!!!<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_03hv4YCdkyd0rqZgvuDby12Bp7wC3YLE3Z2Yf5OweHpR45HxsqIla2KP0vpodRQmz5xFbGbxCLES07uRr_qXLncdM21w0VWxrftKsziICj246C7tNXfc9ldFIueTRUoE2gqIkw/s1600-h/7678_8764_876424297.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5239122339746389570" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_03hv4YCdkyd0rqZgvuDby12Bp7wC3YLE3Z2Yf5OweHpR45HxsqIla2KP0vpodRQmz5xFbGbxCLES07uRr_qXLncdM21w0VWxrftKsziICj246C7tNXfc9ldFIueTRUoE2gqIkw/s400/7678_8764_876424297.jpg" border="0" /></a><br /><div></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-72605457849927073372008-03-12T15:33:00.001-07:002008-03-12T15:33:05.493-07:00Lucio Battisti - IL Mio Canto Libero<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/5E6ZOZzV9yY' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/5E6ZOZzV9yY'/></object></p></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-17266921629082604702008-03-09T06:03:00.000-07:002008-03-09T07:13:54.856-07:00La quête éperdue de l'unicité de l'homme moderne.<div align="justify">La pensée et l'action qui découle de celle-ci ne peuvent plus être relevés comme permettant d'invisidualiser l'homme, de le distinguer de son prochain.<br /><br />Le cogito cartésien, <em>cogito ergo sum</em>, je pense donc je suis, peut être interprété comme : ce qui me constitue en tant que personne et donc m'individualise, me distingue de mon prochain c'est ma pensée. Si je suis parce que je pense reste à savoir si je suis ce que je pense et si ma pensée me définit en tant qu'être ou me différencie des autres êtres pensant. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Si cela a pu être vrai, ça ne semble plus l'être aujourd'hui...<br /><br /><strong>1-L'objet technologique désindividualise l'homme :</strong><br /><br />Or, l'action découlant de la pensée n'est pas pertinente à individualiser l'homme dès lors que le récepteur est robotisé, machiné, déshumanisé car l'action est certes émise et donc permet à l'homme d'émettre un signe de sa manifestation au monde. Mais, ce signe n'est jamais réceptionné car l'impact de cette manifestation relève de l'automatique, du contrôlé, de l'anticipé.<br />En découle une frustration imperceptible pour l'homme qui n'a aucun retour rassurant en ce qu'il atteste humainement et présentement parlant de sa présence au monde.<br />Ainsi, quelque soit la personne qui allume la lampe. La lampe va s'allumer. Elle est programmée pour s'allumer. Quelque soit la manière dont on allume la lampe (pied, mains...) la lampe va s'allumer si on s'y prends correctement.<br /><br />L'acte découlant de la pensée consistant à allumer la lampe ne permet donc aucunement d'individualiser l'homme. La pensée a donc été développée et formulée, l'action réalisée, le signal d'émission de la présence au monde a donc été émis mais aucun retour original ne permet à l'homme de se sentir individualisé.<br /><br />En résulte une nécessaire frustration consistant pour l'homme à n'avoir aucun retour sur sa pensée et l'action qui en a résulté : dans le contact avec l'objet moderne, avec l'objet technologique l'homme n'est pas parce qu'il pense ou parce qu'il agit car il pourrait être autrui que la résultante de son action serait identique. Aucune individualisation n'est donc possible. En résulte également une nécessaire angoisse car l'homme a besoin de se sentir exister, individualisé, de se sentir unique pour se sentir vivant et c'est le retour de sa pensée, la réponse-conséquence en découlant qui le rassure en attestant de sa présence au monde.<br /><br />Or, le contact avec l'objet s'il a certes toujours été un contact déshumanisé par essence n'a pas toujours été un contact désindividualisant, au contraire. L'objet construit, l'objet à construire, l'objet crée au contraire atteste de la présence de l'homme au monde et le rassure en lui permettant d'agir sur l'objet premier, naturel, de manière unique. (maîtrise de l'homme sur l'objet et la nature)<br /><br />Ainsi, en prenant un bout de bois pour allumer un feu je vais pouvoir allumer le feu de mille manières différentes. Une lampe, produit fini, me permet d'allumer la lumière ou bien de la casser ou toute autre utilisation peu pertinente tandis qu'un produit non fini comme le bois ouvre un champ des possibles dans l'utilisation quasi-infini.<br /><br />L'homme moderne n'étant en contact qu'avec des produits finis, il ne peut s'individualiser par ce biais là.<br /><br /><strong>2-La pensée contemporainement produite par l'homme ne l'individualise plus :</strong><br /><br />Pour que la pensée prise seule (sans sa résultante-action) puisse être apte à distinguer l'homme de son prochain encore faut-il s'assurer de l'unicité de la pensée produite. Or, l'impact des modèles visionnés est à prendre en compte comme abolissant progressivement la pensée originale et comme augmentant progressivement les automatismes. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Le vu est ressenti comme modèle et impregné comme tel car étudié en amont pour être imprégné comme tel (études d'impact, de marketing, publicité...). </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Donc, l'homme est dépossédé de la pensée autonome : il n'est plus apte à être homme individualisé par la pensée qu'il produit puisqu'il aura été antérieurement influencé pour penser comme autrui. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Dépossédé d'une pensée-création à laquelle vient se substituer une pensée-reproduction, l'homme en peut plus être différencié de l'animal en ce qu'il pense et en ce que sa pensée n'est pas guidée par des automatismes. La pensée unique ou, à tout le moins, l'augmentation de la pensée reproduction est donc nécessairement synonyme de régression. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"><strong>3-La prépondérance de la société comme rempart et fossé :</strong> </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Dès lors que l'homme n'a plus la pensée ni l'action résultant de la pensée pour se sentir être au monde, il ne lui reste plus que le contact avec autrui pour se rassurer et être vu, ressenti, individualisé. Ainsi, l'homme moderne fuit la solitude car il perd dans cette hypothèse là un des seuls moyens de voir sa présence attestée. Le regroupement avec autrui, le rassemblement ont dès lors un effet rassurant non négligeable. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Mais de manière consécutive, il augmente l'effet d'auto-influence de l'homme sur autrui et pour ainsi l'effet troupeau. La pensée unique est nécessairement le dogme puisque penser différemment est non pas non accepté, mais<strong> non-compris</strong> par un esprit formaté pour penser d'une certaine manière. Risque alors de se créer un fossé d'incompréhension et un rejet de l'homme n'entrant pas dans le modèle de pensée. Ainsi, tout en rassurant l'homme et en lui permettant par le regard d'autrui de se sentir un temps (temps1) individualisé, la foule, la société, la multitude crée une désindividualisation par l'imitation nécessaire qu'elle implique (temps2). </div><div align="justify"> </div><div align="justify">La désindividualisation par la vie sociale est alors le dernier effet qui plonge l'homme dans une crise existentielle sans solution car découlant d'un cercle dont il ne parvient pas à se sortir : c'est la quête éperdue de l'homme moderne : c'est de l'homme unique, celle de l'homme humain. </div><div align="justify"> </div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-20662011447212418982008-03-07T12:27:00.000-08:002008-03-07T13:22:44.794-08:00Créativité-atelier d'écriture<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOjvjqJvadr-Nu2s01UDLdT2yw1VNjUZ8W13jMmxDhgbzXjAoZn8HKc0br6ZVdNs5j8MopPUNCwfo6ihxCHYuT3i33jmCU0Thq2wQdpQFKgVarJ45jgFcztasM9HQyzxsL1t300Q/s1600-h/valdag.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175102525477724674" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOjvjqJvadr-Nu2s01UDLdT2yw1VNjUZ8W13jMmxDhgbzXjAoZn8HKc0br6ZVdNs5j8MopPUNCwfo6ihxCHYuT3i33jmCU0Thq2wQdpQFKgVarJ45jgFcztasM9HQyzxsL1t300Q/s400/valdag.jpg" border="0" /></a><br /><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div></div><br /><div>Le site <a href="http://www.clicksouris.com/">http://www.clicksouris.com/</a> propose des jeux de poésie avec tirage au sort de 5 mots n'ayant aucun lien entre eux sinon la syllabe finale!!<br /></div><br /><div></div><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175101597764788706" style="FLOAT: right; MARGIN: 0px 0px 10px 10px; CURSOR: hand" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjot6H9zJf0bEg8YqVECOX2AHR51ZUHzfajQT2FY3gsWaP1gGgc3NXWrP0j-EmimAD8eNoywagxPrrAB2Cf7fuuzgfDWUNBhCRLzZjsIHaWlEDqz_KXRuMFbHitdwppld72_yZGfA/s400/images.jpg" border="0" /><br /><div>Petit résultat des tirages pour mémoire : </div><br /><div></div><br /><div>1/Menthol-Rigole-Rossignol-Cache-col-Pactole</div><br /><br /><div>Avec la pastille Rossignol</div><br /><div>Un hiver sans cache-col</div><br /><div>Avec la pastille Rossignol</div><br /><div>Un hiver gagnant</div><br /><div>Pactole assuré!<br /></div><br /><div>Pastille au menthol</div><br /><div>Fraîcheur longue durée</div><br /><br /><div>2/Ivoire-Sépare-Arrosoir-Tintamarre-Cafard</div><br /><br /><div>Allongée souriante, tu étais</div><br /><div>Ce matin là, ma nouvelle destinée</div><br /><div>Ta peau couleur ivoire</div><br /><div>Reflétait une douceur</div><br /><div>Et toi, mon bonheur</div><br /><div>Je n'osais y croire.</div><br /><br /><div>Certes à tes yeux, </div><br /><div>Si sombres et si majestueux</div><br /><div>Je n'étais qu'un petit cafard</div><br /><div>Mais tout mon tintamarre</div><br /><div>Mes allées et venues</div><br /><div>Mes poursuites éperdues</div><br /><div>Me valurent un regard<br /></div><br /><div>Un seul m'a suffit</div><br /><div>Pour à tout jamais m'émouvoir</div><br /><div>Si bien qu'au "on se sépare"</div><br /><div>Insouciemment prononcé</div><br /><div>Quelques temps après</div><br /><div>Je n'ai pu résisté</div><br /><br /><div>Et je me suis transformé</div><br /><div>En un misérable arrosoir</div><br /><div>Bon qu'à déverser</div><br /><div>Larmes, tristesse et désespoir.</div><br /><div></div><br /><div>3/Manipule-Libellule-Hercule-Virgule-Ridicule</div><br /><div></div><br /><div>Sans peur du ridicule, </div><br /><div>Je vais et je viens</div><br /><div>Je suis petite libellule</div><br /><div>Un peu je manipule</div><br /><div>Sans me soucier des virgules, </div><br /><div>Je vais et je viens, </div><br /><div>En ne me souciant que de toi, mon Hercule!</div><div> </div><div></div><div></div><div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5175112837694202386" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQTVt555-ho3JpmVZW4exKt15P5aUJSsIdt-CDlcFMmc2Immv3kuGQwvuQBda-KmqW4CszJrAx8mr220aatDyShI7OTyRjw9CKSBGQEf13xl12Q8xS1nwbT2qPP5WDIvMYzQhZCw/s400/libellule.jpg" border="0" /></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-72499632205376476262008-03-04T12:09:00.001-08:002008-03-04T12:09:16.684-08:00Razorlight - America<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/NQjHeh_quBY' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/NQjHeh_quBY'/></object></p><p>Petit souvenir d'un an déjà ... de fameuses retrouvailles...des sensations inoubliables...et une musique pour un week end avec toi alors que je ne t'avais pas vu depuis dix mois!!</p></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-33273858.post-60229190900719275222008-03-04T11:55:00.001-08:002008-03-04T11:55:46.449-08:00Zero Assoluto - Meglio Così<div xmlns='http://www.w3.org/1999/xhtml'><p><object height='350' width='425'><param value='http://youtube.com/v/0x73fX_abCg' name='movie'/><embed height='350' width='425' type='application/x-shockwave-flash' src='http://youtube.com/v/0x73fX_abCg'/></object></p><p>Ecco i piu bravi della canzone italiana di oggi!! E anche i piu belli!!!</p></div>melle hortensiahttp://www.blogger.com/profile/10768608267775340798noreply@blogger.com0