Saturday, August 15, 2009

Les soirées WII ou les français silencieux


La WII, nouvel instrument ayant permis de généraliser la diffusion du jeu vidéo et de l'étendre aux personnes de tous les âges, est entrée dans nos foyers.

Elle intéresse tout le monde, du plus jeune au plus âgé. Des rumeurs se sont rapidement répandues, dont les sources incertaines recèlent le doute d'une origine commerciale, tendant à laisser penser qu'elle serait même bonne pour la santé.

La WII excuse le paresseux ou le casannier, l'obèse qui soulève faiblement son bras et croit jouer au tennis, elle excuse tout et s'avère, ne serait ce que pour cela, fort appréciée en ces temps de culpabilisation alimentaire.

Mais, au-délà, la WII s'invite désormais dans nos soirées entre amis ou même dans les soirées tout court car le concept de soirées entre amis s'avère souvent transformé en soirées de personnes dont le visage est plus ou moins connu.

Là, la WII devient la reine de la soirée. Elle évite les discussions politiques qui n'en finissent jamais, les prises de position risquées, les conversations inintéressantes tout en maintenant les conditions de la rivalité nécessaires à la construction du lien social puisque chaque joueur va se confronter indirectement à d'autres.

La WII est donc l'instrument d'un aboutissement consumériste, il confine au silence le plus absolu : même en la présence d'autrui, que rêvez de mieux?

INTERVIEW D'ALBERTO MORAVIA PAR MARIO FUSCO SUR LE LIVRE 1934

INTERVIEW D'ALBERTO MORAVIA PAR MARIO FUSCO SUR LE LIVRE 1934

Q
: 1934 est un roman sur le suicide. Ce n'est évidemment pas un genre de sujet qu'on aborde par hasard. Pensez-vous qu'il y ait un rapport entre ce sujet et l'expérience de la souffrance physique, que vous avez faite très jeune?

A. M.: À mon avis, il n'y a personne qui ne pense à se tuer au moins une fois par jour. De la même façon, il n'y a personne qui, au moins une fois par jour, ne se sente exalté, rempli d'espoir. C'est une constante de l'esprit humain que de vouloir se tuer, c'est une affaire de la propre personnalité. J'ai lu Schopenhauer*: il fait une distinction importante. Pour lui, le vrai suicide est celui de l'ascète*, de l'homme qui se laisse mourir de faim, qui coupe son rapport avec le monde et qui sort lentement de la réalité. Mais habituellement, est le fait de gens qui veulent affirmer leur personnalité, avec une vitalité encore plus forte que les gens qui vivent, mais c'est une vitalité anarchique, antisociale. L'homicide est un comportement social, le suicide ne l'est pas.

Pour ma part, je suis opposé au suicide, c'est à mes yeux une forme d'égocentrisme. Reste que c'est, indubitablement, quelque chose que l'homme garde en réserve. Évidemment, je ne parle pas des suicides dus à des conditions extrêmement pénibles, à la misère, à la souffrance, à la torture: les gens qui se suicidaient dans les camps de concentration étaient, en réalité, des gens qu'on a assassinés.

Pour en revenir à moi, je n'ai pas considéré l'éventualité du suicide; simplement, il m'arrive d'y penser. Et c'est, dans l'homme, quelque chose de très profond, de très primitif; à ce titre, il m'arrive, instinctivement, d'y songer. Oui, entre 1976 et 1980, c'est une chose qui m'est arrivée plus souvent: appelons cela une situation de crise, mais je n'y pensais pas comme à un geste que j'aurais voulu commettre: j'y pensais et c'est tout. C'était devenue une «pensée dominante», comme dit Leopardi.

Et puis, à partir de ça, j'ai commencé à réfléchir à un roman sur le suicide. Cela dit, à côté de considérations générales sur ce point, il est aussi question dans ce roman de suicides historiques; il est vrai que le nazisme a été précédé, accompagné et suivi par une énorme vague de suicides, d'abord les juifs, puis les anti-nazis, puis les membres du gouvernement allemand et les nazis... c'est une chose sans précédent, ou alors il faudrait remonter à ce que Tacite dit des Teutons dans La Germanie. Mais ce qui s'est passé sous cette dictature nazie s'est retrouvé dans d'autres cas, par exemple, avec le stalinisme.

[...]

Il y a aussi une autre composante dans ce roman, l'idée germanique du désespoir, à côté de l'idée méditerranéenne, je ne dis pas italienne, que le désespoir fait partie de la vie. C'est aussi une idée existentialiste: Kierkegaard*disait qu'il faut être désespéré de ne pas être désespéré. Et puis, il y a l'idée chrétienne pour qui le désespoir permet de comprendre et d'espérer, que, si l'on ne désespère pas, on ne peut avoir d'espérance. Les Stoiciens* aussi disaient quelque chose dans ce genre,..

En tout cas, je me suis trouvé confronté à ce problème personnel de devoir coexister avec le désespoir, ce qui revient à dire qu'il me fallait le stabiliser, l'institutionnaliser en quelque sorte, et, en ce sens, je revendique une petite originalité: c'est ce que fait mon personnage, qui essaie de stabiliser le désespoir et d'en faire un exercice de liberté* où la littérature joue un rôle d'exorcisme.

[...]

Dans mon livre, l'écrivain, qui croit tellement à la littérature, croit pouvoir mourir dans le domaine de la littérature, et pas dans la réalité. Mais c'est la femme pour qui la littérature n'est que mensonge, fiction, masque, qui veut se tuer en réalité.
















Wednesday, August 12, 2009

1934 di Alberto Moravia


In questo libro, Moravia racconta una storia molto strana che sembra cominciare con uno scambio da sguardi tra un uomo e una donna. Ma rapidamente, il lettore si scorge di avere a che fare con una storia molto piu complessa che mescola psiologia, riflesso sulla disperazione umana, sul suicidio e sull'amore.

Malgrado tutti questi ingredienti, Moravia riesce a mantenere una storia con suspens e il lettore si sente unito con il destino del personnaggio che è tutto insieme vittima e attore della sua disperazione.

Disperazione che poi si esprime sul piano sentimentale e sul piano personale e Moravia di mostrare che non si puo sperare di uscire della disperazione con l'amore perché questo è causa di illusioni e tristezze.

Un libro oscuro ma chi merite di fermarsi...

Il nuovo vincitore di San Remo (2009) : che schifo!!


La Forza mia MARCO CARTA