Wednesday, June 27, 2007

Plaidoyer pour un retour du néoréalisme



Nous avons tous oublié les temps de la revendication, les temps durant lesquels il était possible d'être pauvre et pourtant de ne pas chercher la richesse, des temps où les classes étaient bien séparées les unes des autres. Aujourd'hui, l'argent fonctionne comme un aimant et l'on se vergogne de ne pas avoir le sou. Les classes supérieures économiquement ont réussi à imposer l'idée qu'elle détenaient à elles seules les clés du bonheur et que la définition de soi ne pouvait passer que par la réussite. Notre monde fonctionne sur le modèle de la réussite personnelle, modèle à forte influence américaine. Par suite, si une personne n'a pas évolué dans un sens positif ou bien ne s'affiche pas comme tel cela signifie que la réussite personnelle n'a pas été au rendez-vous ce qui est vu comme un échec et une négation corrélative de la personne est latente à partir de ce moment là.

La croissance des revenus par quelque moyen que ce soit est ainsi très appréciée comme indice de réussite. La pauvreté en soi ne peut donc plus être assumée pleinement et l'on se cache de nos incapacités financières le plus possible. Le taux de vente et d'acquisition des contrefaçons peut à ce titre être vu comme un indice de cette honte d'être pauvre. Honte due par ailleurs aux désirs non assumés et provoqués par la société de consommation et les envies auxquelles elle donne naissance.

Cette situation n'a pourtant pas toujours existé et la distinction en classes malgré les inconvénients et le signe patent d'inégalité qu'elle laissait percevoir permettait à chacun d'être bien dans son milieu sans penser pouvoir en atteindre d'autres. Par conséquent, aucun complexe ne pouvait naître de la pauvreté : on ne se savait pas forcément pauvre, du moins ce n'était pas vécu de manière honteuse mais assumé.

Le millieu populaire s'assumait tel quel et se revendiquait comme milieu à part entière qui se suffisait de ses petits bonheurs, petites occupations et préoccupations. Certains réalisateurs actuels comme Almodovar dans Volver ou Kusturisca par exemple dans Chat noir, chat blanc mettent en avant ce type de milieu qui est pauvre et s'assume tel quel.

Le libéralisme économique en permettant à chacun de réussir et en ouvrant les portes des études et aujourd'hui même de la starisation (école des stars) a crée le complexe de la pauvreté et de l'échec personnel.

Wednesday, June 20, 2007

Light Blue

Hable Con Ella / Caetano Veloso / Cucurrucucu Paloma

Monday, June 11, 2007

Le négatif est-il le contraire du positif? (chapitre I)

A priori et selon tout ce que l'on affirme communément oui. Pourtant, en mathématique par exemple, -1 n'est pas le contraire de +1. En effet, si l'on insère ce chiffre dans un calcul, on aboutit pas au contraire.

Mais, de manière plus intéressante de mon point de vue, une proposition négative n'est pas l'exact contraire d'une proposition positive. Si je dis, je veux chanter, le contraire du vouloir chanter n'est pas "je ne veux pas chanter". A priori si. Cependant la nuance s'introduit, le pourquoi aussi, la cause, la raison, le mobile pertubent la contradiction. Si je ne veux pas chanter, que je me refuse à chanter ce n'est pas pour autant que je ne le désire pas mais je m'y refuse et par un raccourci de propos j'affirme "je ne veux pas chanter".

Par ailleurs, il n'y a jamais simultanéité entre une donnée positive et une donnée négative. La réciproque n'est donc pas possible car s'imisce entre les deux un temps qui éloigne le positif du négatif. Passer du positif au négatif nécessite un changement d'éléments, une évolution de la réflexion qui empêche une simultanéité pourtant nécessaire à la réciproque contradictoire.

Ainsi bien qu'apparaissant purement obejctif et latéralement opposés le négatif et le positif recèlent dans toute proposition une part de subjectif.

Saturday, June 09, 2007

Jovanotti - Bella

Che bel sorriso ha il famisissimo cugino, il cherubini, mamma mia!!! Ma quando è che me lo fai incontrare eh?!! Aspetto ancora ...

Tuesday, June 05, 2007

Herman Dune 'I Wish That I Could See You Soon'

Les cycles de la vie

La vie semble être faite de cycles. Ceux qui portent avec eux les bonnes nouvelles, les facilités, agréments, gentillesses et ceux plus noirs durant lesquels plus personne ne vous aime, tout le monde se fache, rien n'est plus acquis, tout est à reconquérir. Comme si après une période d'acalmie, il fallait tout recommencer, une nouvelle épreuve, un nouveau cycle.

Certains diront que ce sont les astres qui décident de tout et que Jupiter n'est pas en notre faveur. Les romains croyaient à la colère des dieux. Les monothéistes, d'aujourd'hui comme d'hier, expliquent cela par nos bonnes et mauvaises actions et le chatiment divin qui en découle. Bref, l'explication est plutôt hasardeuse mais le sentiment est et a vraissemblablement toujours été présent.


Rien ne sert donc de s'aventurer dans une explication. Reste que ayant constaté ces cycles, pour ma part, je ne suis jamais pleinement heureuse d'une trop bonne succession d'heureux évènements car dans la crainte des prochains malheurs. Certes, on pourra me rétorquer que loin de s'agir de cycles tout n'est qu'émanation de mon esprit ou de l'humeur que je répend. L'explication me semble pourtant assez peu crédible lorsque je me retrouve impuissante face à des enchaînements désastreux.

Dans l'attente d'un prochain cycle favorable, du retour de Jupiter dans les graces des balances ou en résumé d'un ciel plus clément...