Thursday, August 24, 2006

Lettre à...


J'avais rêvé que je rencontrerais l'homme de ma vie au jardin du luxembourg. Je devais avoir alors quatorze ans tout au plus. Mais fascinée par cet endroit qui m'avais laissé le souvenir délicieux d'un endroit de paix, d'une beauté que mon imagination avait sans doute exagérée, j'avais dans l'esprit l'image de moi plus grande assise dans ce jardin et d'un homme qui serait venu m'aborder. Et avec cet homme l'amour, le vrai serait né.
Je t'ai rencontré alors que je me dirigeai vers la faculté et ta première idée fut d'aller se promener au jardin du luxembourg.
Quand j'ai parlé avec toi ma première idée fut celle d'un miracle. Enfin je faisais la connaissance d'un homme qui partageait mes goûts, mes passions. Un homme avec qui une complicité quasi-immédiate est née. J'ai alors eu un besoin soudain de me retrouver seule. Et seule dans les toilettes de ce café, ma première réaction fut celle de me dire de me calmer, de relativiser mais ce n'était pas possible.
Et quand je revins, je sus que l'on ne se quitterait plus de sitôt.
Un soir en rentrant chez moi, je me suis vue pensant alors que l'on se connaissait depuis une semaine que j'avais rencontré l'homme de ma vie.
Je me suis vue flotter, et ne plus savoir quel jour l'on était et vivre deux semaines de rêve dans lequel mes pieds ne touchaient plus terre.
Quand mes lèvres se posent à présent sur les tiennes, mon corps tout entier frissonne.
Je me souviens de moments d'éternité qui sont tellement nombreux qui me faudrait des lignes et des lignes.
Je me suis surprise à m'endormir en riant et à me réveiller en riant.
Je me suis surprise à vouloir dormir dans tes bras.
Je me souviens aujourd'hui de mes pleurs dans ce Paris froid, désert, inconnu priant que je rencontre quelqu'un avec qui ce serait enfin l'amour et affirmer à qui voulait bien m'entendre et m'écouter que j'étais prête à ouvrir mon coeur.
Apparemment quelqu'un a écouté mes souhaits, ceux de mon enfance et les autres. Je ne sais si c'est le hasard ou autre. Mon pragmatisme m'empêche de penser autre chose mais l'interrogation est pourtant bien présente.






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