Thursday, August 24, 2006

L'homme et la recherche de sens : pourquoi vivons-nous en société?




L'homme aussi bien au niveau individuel que collectif recherche un sens à son existence (1er stade) mais également à son mode d'existence (2nd stade). En effet, l'homme moderne naît en société et doit pour survivre, travailler et se conformer à un sensemble de règles posées a priori. Cet état de fait amène à s'interroger sur les ources de l'adoption de ce mode d'existence : celui de la vie en société. Conélius Castoriadis propose une explication au choix de ce mode de vie : l'imaginaire social. Par cette notion, il entend une vision de la société péexistante à toute institution d'une communauté. Si la société est ce qu'elle est c'est parce que l'imaginaire collectif (d'un peuple) l' a voulue ainsi. L'imaginaire social est donc l'élément constructeur préexistant au mode d'existence.
La recherche de sens n'est par suite pas une interrogation qui se pose après (bien qu'elle puisse se reposer après en cas de crise de l'imaginaire social) mais au contraire qui se pose en amont, ex nihilo. Par suite, Cornélius Castoriadis s'oppose aux théories déterministes mais également au pur libre-arbitre pour mieux les dépasser et les réunir. Si l'homme vit en société ce n'est pas parce qu'il est destiné à vivre en société (Aristote) non parce qu"il l'a voulu par un pacte (Rousseau, Hobbes, Locke etc) mais les deux à la fois car il ne faudrait pas entendre par imaginaire une faculté à la disposition des hommes qui serait possible de mobiliser activement pour transformer la société. L'imaginaire demeure constitué par une part d'inconscient (Freud) mais également par une part de pré-détermination. C'est sur ce point des origines et des explications du processus de l'imaginaire social que Cornélius Catsoriadis demeure peu explicite. Pourtant il semble inconcevable de détacher purement l'imaginaire social d'un cadre préexsitant ne serait que par l'influence des dispositions géographiques naturelles du lieu sur lequel se construit telle ou telle société.
Par suite l'idée même d'une rupture des sociétés modernes occidentales à l'issue de laquelle nos sociétés seraient devenues autonomes et non plus hétéronomes c'est à dire qu'elles ont cessé d'être fondées sur la répétition des coutumes des ancêtres et sur la croyance en un ou des dieux créateurs nécessite précisions. Cornélius Castoriadis estime que l'histoire est également le fruit de cet imaginaire social car le sens de l'histoire (dans l'aspect hégélien du terme) se déduit de l'imaginaire social. Or, au moment de la rupture pour un passage vers une société autonome, l'homme connaissant l'histoire n'a pu s'en détacher totalement. Partant l'idée d'une pré-détermination aussi bien géographique qu'historique et culturelle dans tout imaginaire social semble à reconsidérer. Toutefois à la question du pourquoi de l'autonomie Castoriadis rappelle que l'autonomie est une création sociale-historique et qu'il ya donc pas de réponse en amont du projet d'autonomie. Pour Castoriadis c'est une rupture poussant l'homme moderne vers la démocratie et vers une société où tout ce qui est institué l'est volontairement. En conclusion, même si Castoriadis ne précise pas les origines de l'imaginaire social il apparaît qu'il s'agit d'une rupture oui mais qui ne doit pas être détachée de l'état antérieur car l'homme fonde son imaginaire sur ce qui existe déjà.
L'institution d'un mode d'existence en société trouve dans l'imaginiare social une explication possible mais qui ne semble pas pouvoir être détachée de sa source historique et géographique c'est à dire de ses aspects pré-déterminés.

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