
A mon grand-père qui conservait toujours sa valise prête dans son placard...
On s'interroge souvent sur les origines de l'antisémitisme. On se demande comment se fait-il que l'on s'en prenne aux juifs et surtout du jour au lendemain alors qu'ils étaient là sur le territoire national depuis des années. Le danger provient de l'endormissement. Installé sur un territoire, dans un pays depuis de nombreuses années on s'y sent chez soi, bien ancré. Les générations passent, les valises se défont, se rangent, s'oublient même. Et pourtant la vie reste plus ou moins communautaire, le comportement différent. On est comme mais pas tout à fait. Différent sur quelques points, mais, ca s'atténue, ca ne se voit pas vraiment.
Or, quand la crise s'instaure les différences nous frappent, la haine se réinstaure du jour au lendemain et on ne comprend pas comment a-t-on pu être aussi crédule. De là à être méfiant. Oui, haïssant non. Mais la nuance est de taille c'est celle entre le pardon et l'oubli. Le pardon doit être fait, les relations avec le pays et ses habitants doivent être fraternelles mais l'on ne doit jamais oublier complétement, s'endormir définitivement. Les tenants de la communauté nous mettent souvent en garde contre l'assimilation. Et s' ils n'avaient pas tort. Pas tort non pas dans

A lire : Aharon Appelfeld, Histoire d'une vie.
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